lundi 28 mars 2011

Flare

Admettons-le une fois pour toute.

Parler de filles, d'amour, de sexe, toutes ces choses qui s'entremêlent dans des mots maladroits et parfois déplacés, dans des crachas semi-poétiques, dans des grands moments de perte de temps; ça ne mène à rien.

Oui oui, ça ne mène à rien, aujourd'hui, ou dans cent ans. Tout simplement parce qu'on ne veut pas savoir. Non. On veut vivre. On ne veut pas en rêver, y penser, ou s'imaginer. Ça convient pour quelques temps, peut-être, mais on s'en lasse vite.

C'est comme respirer à moitié. Oui, c'est ça, comme si on se retenait pour prendre une grande inspiration, une très grande inspiration, qui sent la lavande, les mûres, qui est un peu froide, qui rappelle les accents salés des rebords éloignés, avec des livres de poésie qu'on ne comprend pas complètement.

Durant quelques minutes, j'y pense, à cette inspiration. Puis j'oublie, et je parle d'entrejambe.

vendredi 18 mars 2011

flower(s)

Sa main dans la mienne, seuls comme si nous étions seuls, j'avais la complète certitude que ça y était. Oui, j'avais trouvé la bonne. Elle était faite pour moi, et moi pour elle. Je n'avais qu'à la regarder, qu'à lui sourire, à peine, et elle mettait sa main sur ma fourche avec une telle fougue qu'elle aurait fait rougir tous ceux se prétendant amants. Elle me dominait, autant que je la dominais, et le jour n'était que la nuit prolongée, celle dans les draps qui n'ont jamais le temps de sécher. Le déjeuner ne se finissait jamais, les douches duraient trop longtemps, les couvertures n'étaient jamais pliées, les verres constamment brisés. Nous ne nous laissions aucun répits, aucun souffle, toujours en cris, en larmes, en rires. Mon bras bien en elle, elle ne pouvait s'enfuir. Je l'avais pour toujours, à jamais, à moi, pour moi tout seul. Mais elle était contente parce qu'elle m'aimait vraiment.

Un soir que nous sommes sortis, dans un bar, comme à l'habitude, nous n'avons pu résister. Avec la pire des retenues, en s'embrassant, les vêtements se sont mis à tomber. S'étant retrouvés bientôt complètement nus, sur le bar, devant une cinquantaine de personnes, cela aurait été ridicule à ce moment de mettre fin à ces ébats, surtout que nous nous sentions particulièrement en forme, et que de se faire fixer la rendait encore plus malléable.

Elle a jouis quatre fois, mais nous nous sommes faits sortir avant la cinquième. En sueur, presque en convulsion, je la sentais vivre en moi, avec ses yeux et tout. Oui, elle m'aimait vraiment je crois.