samedi 16 avril 2011

Stay in

Je suis allé très loin. Très très loin. Même là, à cette distance, dans cette solitude, dans ce je-ne-suis-pas-moi-mais-presque, dans cet abandon, dans ce sans-contrainte, dans ce temps-qui-compte-pas, dans ce surplus de je-suis-correct, même là, c'était impossible. Ou plutôt improbable. Le temps m'a rattrapé. Le sourire s'est enfui. Même avec mes mains, mes questions, mes proses, mes semblants de, même là, it was a dead end.

Se rendre compte de, c'est dur. Et se rendre compte de, quand on est pas supposé de se rendre compte de et qu'on est seulement supposé pas voir rien et sourire de tout, c'est encore plus dur. Pis ça fait pleurer. Oui, je sais, comme du Sigur Ros qu'on écoute trop fort quand on marche dans les rues de Montréal trop tard pis un peu saoul. Mais ça, j'en ai déjà parlé. Ouin.