mardi 20 mars 2012

Jour 22

Je l'avais un peu prédit.

Tous ces papillons, ces querelles d'estomac, ces nuits de pas-fatigué.
Toutes ces choses qui te font écrire et penser, aimer et songer.
Toutes ces images rouges et noires.

À coup de rame sur la tête, attaché à une roche et noyé au fond du lac, j'ai joué à la funny game.

Il fait beau aujourd'hui, non?

Jour 0.

jeudi 15 mars 2012

Jour 17

Ce serait juste ça, parce que le reste a un peu pâli.
Comme de l'eau qu'on met sur de la calligraphie.

Mêmes si les mots sont moins pesés, sont moins encrés, sont embués de noir et de déraisonnements, même si les recherches n'ont jamais eu lieu, ou à peu près, que l'effort reste encré au réel, je reste confiant, que ce serait juste ça. Pour ça, pour avoir de belles images, des sérénades dans le reflet le matin, et des rires, serrés dans la douche.

mardi 13 mars 2012

Jour 15 suite

Si j'avais une seule chose à dire, une chose à faire, ce serait ça. Juste ça.
À titre de référence, c'est comme la première fois. Ça y ressemble beaucoup.
Dans l'amour, mais ça reste blanc, complètement vide, c'est le silence complet, le néant.
Je suis dans ce qui sera un souvenir sympathique, quelque chose qui n'a pas existé, et qui ne devait pas exister, des images qui seront de plus en plus floues, usées, jaunies.


Les cheveux en bataille, elle s'éprend, appuyée sur la tête de lit, les mains crispées, le sourire dans les yeux, le souffle court, les frissons, incontrôlables, les attentes, les imaginations fertiles, les appréhensions, les retournements, les yeux. La surprise. Puis l'amour.

Jour 15

Tout près, dans l'attente de rien, dans le loin du près, se cache une histoire qui n'est même pas commencée. Une histoire qui n'existe pas, peut-être pour toujours. Mais toute l'histoire est écrite, est dite, est pensée, touchée, sentie, jouis, vue, et puis morte. C'est déjà tout ça, avant même d'être commencée.

J'attends le coup de départ.

mardi 6 mars 2012

jour 8

Tout est dans la division, l'opposition.
2 coeurs se suivent. 1 perdu d'avance, l'autre perdu après plusieurs petites victoires timides.

J'irai bientôt en Irlande. Juste pour me mettre sur une falaise, dans le brouillard, et le froid humide de la forêt et des glaciers, et je crierai, de toute mes forces, jusqu'à ce que ça brûle dans le fond de ma gorge, et que ça goûte le fer.

Dans l'immensité immense de la mer, j'y jetterai tous les biens acquis au fil des années, et je repartirai avec un nouveau nom, pour trouver une femme qui voudra bien avoir quelques enfants, et m'aimer, pour les apparences.

lundi 5 mars 2012

Jour 7

J'ai senti une grande déportation.

On m'a mis sur un bateau, un très grand bateau, et j'étais le seul à bord. Pas personne qui puisse me dire comment cette osti de grosse machine fonctionnait.

Je me suis finalement échoué. Quand j'ai repris conscience, et que j'ai vu où j'étais, j'ai senti le besoin de tout écrire, de tout vomir. Ça ne m'a absolument rien apporté.

Plus tard, beaucoup plus tard, je me suis marié, malheureux, en pensant à Elle, à ses yeux en amandes, à son sourire de lionne, et à ses mains.

dimanche 4 mars 2012

Jour 6

Après tout ça, après les photos vues, les commentaires lus, les choses non dédiées, les attentions non portées, les indifférences non contrôlées (ou juste normales), après les grandes pensées qui ne mènent à rien, sauf de se dire que c'est même pas la peine de se lever, après tout ça vient l'abandon.

L'abandon au premier degré. Celui qui fait mal. L'abandon tout frais. Celui à fleur de peau, à la surface du coeur, celui qui te fait un peu remplir les yeux, qui les fait pas couler, mais presque. Celui qui te fatigue, et que tu remets en question constamment. Du coup, tu deviens fatigué, avec des yeux fatigués, des yeux touts petits, même plus capable de comprendre et de voir les signes qui te ferait sortir de tout ça.

samedi 3 mars 2012

Jour 5

Je m'attends à y penser, longtemps.
C'est pas de sa faute. En fait un peu. Mais c'est plus de la mienne. Mon psy me l'a dit. Qui risque rien n'a rien. Mon psy me l'a dit, mais c'est aussi un proverbe dans le dictionnaire.

Moi, je risque rien, jamais.

Mais on dirait que là, le risque vaut peut-être le coup. Ou peut-être pas. Mais sûrement.

Au pire, ça fait des histoires à écrire.

vendredi 2 mars 2012

Le papier collé

Je recommence à écrire, compulsivement. Et il y a seulement une raison à cela.

C'est la deuxième fois que ça m'arrive. La première fois ne s'était pas bien terminée, évidemment. N'empêche que de loin, avec du recul, ça avait du bon.

Mais cette fois-ci, c'est différent, c'est plus triste, moins facile (ou plus facile?)...

Le papier collé près de mes doigts me le rappelle. Mais c'est trop tôt. C'est trop vite. Ça me prend du temps à moi. Je suis comme ça, lent, mais souvent gagnant (en fait, je n'en ai aucune idée..).

Je ne sais pas comment ça va finir cette fois.

Je ne laisserai rien passer. Du moins, je travaille fort fort fort pour ça. Et je vais même aider la cause. Je vais pousser le jeu. Essayer de faire comme si demain n'arriverait pas. Essayer de ne pas revenir avec les mêmes excuses.

Je vous dit comment ça finit, bientôt. Ou, peut-être, comment ça commence.