En lisant l'article, je m'attendais bien sûr à y retrouver un segment où l'on parlerait de toutes les personnes qui se sont indignés face à cette revue. Et bien sûr, on en parlait. Un collectif d'organisations féministes dénoncent le magazine, déclarant entre autre qu'il est immoral de montrer à 'leurs' jeunes à faire l'amour.
En y repensant, il était pratiquement impossible que cette revue en question ne fasse pas l'objet de critiques et de mécontentements. Beaucoup de gens cherchent constamment à mettre des barrières et des limites. Et avec la relation que les gens de cette partie du globe entretiennent avec Dieu, c'est plus sérieux on dirait. Bien sûr, ici, des chialeux, il y en a. Mais je crois que c'est pire là-bas.
Ici, lorsqu'il y a du chialage sur un truc du genre, un film, un livre, une pièce ou quoi que ce soit d'autre, on en rit un peu, pis ça sort au grand public quand même, pis c'est souvent acclamé par la critique. C'est perçu comme de l'underground, comme du génie, de l'avant-gardisme, du post-néo-réalisme, de la maladie mental, ou de l'obsession. Jamais personne aura de procès pour ça.
Je veux juste dire qu'on est chanceux. Qu'au Québec, on peut se permettre de faire à peu près n'importe quoi. On peut voir Isabelle Blais flambant nue dans un film grand public, assister à la pièce de théâtre (j'oublie le nom) où tous les comédiens baisait et se masturbait sur la scène et dans la salle, ou on peut aussi manifester pour à peu près tout ce qui existe. Ici, tout est permis, ou presque. Pis faut en profiter, c'est tout.