jeudi 17 février 2011

Ju.

Ça fait longtemps.. Je suis pas assidu.. ouin, je sais..

C'est à cause d'une fille. C'est toujours à cause d'une fille.
Une fille cool là. Tsé une fille qui, quand elle a un chum, sort avec lui, pis prend quelques bières. Une fille qui a pas de misère à partir une conversation avec n'importe qui. Une fille qui sourit presque tout le temps. Pis qui a un beau sourire, avec des belles dents blanches. Une fille qui dit toujours oui à une coupe de vin le samedi soir, ou le mardi soir. Une fille qui, quand elle boit, devient un peu cochonne. Une fille pas de complexe, belle le matin. Une fille qui a tout le temps le goût de faire l'amour, juste parce qu'elle aime ça. Une fille qui demande pas à son chum avant de l'embrasser, qui l'embrasse un peu n'importe quand, pis un peu n'importe où. Une fille qui se tanne pas de se faire regarder dans les yeux, pis qui tourne pas la tête dans l'oreiller quand elle jouis. Une fille gentille, intelligente, pis drôle aussi. Ouin. Tout ça.

mardi 1 février 2011

J'y suis

Je suis passé devant chez elle l'autre nuit. J'y ai seulement vu une lumière. C'était assez. Assez pour me faire penser aux pires obscénités, aux pires vices, qu'elle-même n'aurait jamais pensé à faire, que sa peau ne pouvait supporter, que ses lèvres ne pouvaient entrevoir. Elle pouvait seulement l'écrire, et encore. Elle était trop blanche.

Se faire prendre, sur la voûte du salon, bien à la vue des passants, les seins rebondissant sur le cadre, près du divan où je m'étais assis, près des peintures que je lui avais dessinées, près du foulard que je lui avait honteusement volé, pour sentir ses courbes. Que lui avait la chance de tenir, de se les faire donner, de les prendre sans retenue, de les coller et de les recoller sur lui, avec le sourire d'un pervers, d'un insensible qui ne l'aime pas correctement, qui la retient avec des yeux qui ne veulent rien dire, des mots vident à peine audibles, des mains froides et hypocrites, qui ne savent pas et qui copient, je ne sais pas.

Ne plus y penser. Je voulais seulement la voir elle, sur moi, pour qu'elle constate, qu'elle voit, à quel point je l'aime, à quel point elle jouis, sur moi, que je sais la prendre, que je lui fais ce qu'elle aime, sans m'en rendre compte, parce que je la lis, je la défais, je l'avale, je lui prend tout ce qu'elle a, pour la vider, pour qu'elle n'ait pas d'autre choix que de se retenir à moi pour survivre et pour que le battement continue, se coller à ma fréquence, seulement des yeux qui me photographient, qui me demandent de ne pas mourir de chagrin à leurs réveils.

Du soleil l'éblouit, appuyée sur son épaule à lui, devant tout le monde, devant ces sourires, ces habitués, qui ne demandent rien, mais qui veulent tout, et qui ne veulent rien d'autre. Les reflets ont du mal à passer, faisant seulement ressortir le bleu, auquel j'ai tant résisté, pour rien, pour les autres, pas pour moi. Seulement pour laisser le marbre refroidir, sans casser, laisser les poèmes inachevés, les paroles non conduites, les orgasmes dans les frissons.

Elle se colle, se pense, sourit, sans y être, moi non plus.

Les soirs plus longs, je lui écrit. Tout ce pourquoi je la connais.

Pourquoi je l'aime, dans le noir.

Dans le noir sur blanc. Prêt à être effacé, et oublié.