mercredi 17 octobre 2012

Approach

Le truc qui était en travers de ma gorge, qui m'empêchait de lever le voiles, qui me retenait sur des eaux bien trop tranquilles, qui me rassoyait, constamment. Ça s'en va au loin avec les vidanges.

Toutes les soirées avec un verre de vin, les sorties bruyantes et tassés, les recoins silencieux et vides, les paysages de fin du monde, les falaises, les falaises... Tout ce qui s'en vient, en jaune, en mauve, en rouge.

Dans ses mains, dans ses yeux de bonheur qui se demandent où je vais l'amener.
Toutes ses volontés sont en train de se mêler aux miennes. Et je l'amènerai partout, dans nos débauches planifiées, dans nos hangars de riches, dans nos divans mous.

Des années plus tard, je reviendrai près de cette fameuse fontaine. Et fort de mes quelques livres, avec en poches une paire de billets pour le MET, j'ajouterai le nombre de barres qu'il faudra sur la pierre, pour que le nombre d'années soit exact. J'irai ensuite la rejoindre au café du coin, pour notre soirée, qui se terminera tard.

mardi 16 octobre 2012

S'pogner

On s'est pognés.
Ça fait 2 mois de ça.

On s'est défaits, redéfaits, pris, repris, on s'est tendus, détendus, fouillés, on s'est serrés fort en criss, on s'est regardés, re-regardés, re-re-regardés, on s'est souris, on s'est baisés, on s'est emboîtés, on s'est toute pris dans nos mains, on s'est toute touché, toutes les affaires. On s'est vus tous nus en pleine lumière, on s'est frenchés sur l'bord de l'eau, on a marché dehors en se pognant les mains, pis on a cuisiné des affaires ensemble.

Ses yeux arrêtent pas de changer de couleurs. Ça s'arrête jamais, sur le bleu, le brun, le gris, le vert...

Je la reprend sur moi, en pensant que ça va arrêter, mais non. Ça continue, le coeur continue, les mains, ses hanches, ça continue de me faire sourire.
On se fait faire des cafés Starbuck, pis dans des paysages multicolores, avec le flash à on, on s'embrasse, pareil comme dans SoHo.

On s'est aimés, pis on s'est demandés ce qu'on faisait demain, en se levant.