mardi 12 mai 2009

Grande brune

Je marchais sur Ste-Catherine. Tout le monde avait l'air content, fumant la cigarette et écoutant de la musique au grand air... 

Mais j'avais comme la bizarre d'impression que j'étais redevenu un étranger. 

En fait, à y penser, je l'ai toujours été. Depuis 2 ans dans la grande ville, je n'ai jamais quitté le statut du gars fraichement débarqué de la campagne. Mais c'est sûrement moi qui veut ça. C'est probablement mon corps qui, inconsciemment, projette une odeur de fumier et de gazon coupé du samedi matin, pour avoir une sorte de repère en cas de crise. Il se met en mode 'émission' pour réagir rapidement aux situations où ses services sont requis. Pour arranger la porte de la salle de bain qui ferme pas, ou pour lancer quelques lois fondamentales qui parlent de vaches pour expliquer la pluie qui s'en vient, ou encore pour paraître mystérieux en parlant du réconfort qu'on ne trouve que dans la nature. 

Dans ces cas-là, il est content d'avoir vécu en campagne. Ça le met dans une catégorie à part si on peut dire. Pis ça fait qui sera jamais un vrai Montréalais. Y'a beau dire pis laisser paraître n'importe quoi, il sera jamais 'a real'. Pis c'est mieux comme ça. Les Montréalais, c'est pas vraiment gentils de toute façon. Pis ça se crisse de toute.

De toute façon, ça fait pas vraiment de différence que je me fasse un peu remarquer parce qu'ici, y'a tellement de monde. Pis quand il fait beau, le monde est comme excité. Fa que...

Heille, on vas-tu sur une terasse? 

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