samedi 12 juin 2010

Pi

Dans l'emprise, se laisser aller, et conquérir le continent des plus forts, ça ne donne rien. On se fait chier à vouloir avoir, c'est tout.

Je suis allé me promener dans un champs, près de chez moi. À ce temps-ci, la terre est rapidement remplacée en semences, puis en pousses, par les fermiers, pressés de sortir de l'hiver.

J'ai marché jusqu'au centre, pour avoir un horizon qui me semblait assez égal. Dans le silence des sirènes et des fumoirs, je me suis agenouillé, puis couché.

Elle est venu me rejoindre peu de temps après, au plus quelques heures, juste pour voir.

On ne s'était pas vu ni parlé depuis 2 ans, et ces années sans nous voir nous avaient donné à tous les deux de grandes sagesses inutiles. Tout ce qui s'était passé, tous les retours à pied, les langues de feu, les mains mouillées, les yeux rouges, ou verts, les grandes paroles, les pieds sur la clôture, les grandes distances, tous les cris, les hanches et les moments trop longs (inutiles) et tout ce qu'on avait rêvé mais qui ne s'était jamais passé, tout ça, ça n'existait plus.

Je la remontait contre l'arbre, je brisais son âme à coup de gin, dans ses yeux, comme une femme qu'on embrasse, pour vrai.

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