Ça s'est passé durant un jour, ou peut-être deux, je sais pu.
Le temps est parti avec ses valises, pis il nous a laissé tous seuls, comme des grands.
Le soir, on avait un peu bu, elle avait peur d'oublier qu'elle devait repartir le lendemain, en voyage, encore à l'autre bout du monde, vivre sa jeunesse, vivre un film. On a mis le cadran, on a fermé les yeux, on s'est juste collé, un peu dans le noir, on a rien dit pantoute. Elle avait sa tête d'accotée sur mon ventre. Dans le noir, je voyais juste une forme qui montait et descendait quand je respirais.
Le lendemain, on s'est pas levé. On est resté dans la même position, à se regarder. On a un peu mangé, on s'embrassait beaucoup aussi, comme pour retenir le plus de détails possibles de qu'est-ce qu'on goutte, quelle texture on a, de quelle façon elle me prend la nuque quand elle repense au passé. Tsé quand on dirait que je veux pas rien faire d'autre que de me faire frencher pis prendre par la nuque.. Presque comme quand on était jeune, pis que s'embrasser, c'était excitant en criss. Ben c'était comme ça.
En tout cas, après cette journée là, elle devait partir, mais moi je voulais pas. Je voulais qu'elle reste avec moi dans mon lit, je voulais qu'elle continue à me regarder, pis à m'embrasser, à me serrer fort comme si, dans le futur, elle n'aurait jamais rien d'autre à faire que de me serrer dans ses bras.
Finalement, je suis parti avec elle. Tout est bien qui fini bien. On s'embrasse toujours, mais dans un autre pays, où il fait plus froid un peu.
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