Les lignes sont tracées.
Dans la lutte que nous menions, avec ces regards de tigres qui ont faim, perdus dans la jungle, avec ces mains en feu, qui ne s'éteignent que lorsque le corps est drogué et perdu dans les vertiges.
Dans sa bouche qui ne demande rien d'autre, dans sa salive, je la prends, sur le bord du comptoir, en sachant qu'elle en a envie, elle me sert, me mord l'épaule, sur le sol, dans ses yeux de perle, dans sa grande sagesse, elle me connaît, me découpe l'échine, retire ma peau de la tête au pied, pour y implanter la moitié de son coeur.
Sur cette surface de soie, dans ses creux de falaise, blancs comme l'écume, je la reprend, et la façonne, de plus en plus malléable, comme de la pâte à modeler, je l'embrasse sur son corps rougi par l'effort, dans ses parcelles de cris, sur sa peau qui me rappelle des couchers de soleil, sur le Mont-Royal.
Elle me rappelle l'amour, comme au temps d'où je voulais venir, avec les danses, les demandes officielles, les baisers au cinéma, et les regards, perdus dans le temps, qu'on ne peut conclure, et qui ne se termineront qu'une fois, dans bien des saisons d'ici.
1 commentaire:
JE T'AIME mon amour.
Enregistrer un commentaire