Tous mes coéquipiers avaient quittés depuis un temps, et ils nageaient maintenant vers une île dont je ne connaissais le nom. Pourtant, j'aurais aimé.
Je nageais du plus fort que je pouvais, mais je ne réussissais pas à les rattraper. J'étais à tous les coups rabattu par une vague. Mais même si je voulais, l'île ne voulait pas de moi. Elle m'était hostile. Les palmiers et le sable ne voulaient pas me goûter.
Je les regardais au loin, tout sourire, m'envoyant la main, confiants. Il me semblait qu'ils riaient de moi, pris au piège dans mon immense trou, profond et froid, loin des regards, loin des étreintes, seul.
Mais je savais l'origine de cette eau, de cette vague qui nous avait tous avalés, mais qui n'avait recraché que moi.
Ce navire que tous avaient quittés avait maintenant quelque chose de risible. Mais la gravité n'avait d'égal que le ridicule. Car j'allais maintenant dormir avec les poissons, incrédule, et mort.
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