Je criais depuis deux heures, et aucune réponse ne se faisait entendre. J'étais vraiment seul. J'étais bien. Accroupi contre les épines de l'arbre, je grelottais, nu, pensant à toutes les fois, tous les moments gâchés, la peur qui voulait sortir du ventre, le rire contre la tempe, prêt à sauter.
Le malheur envahissait l'odeur de l'herbe, les oiseaux me regardaient, sereins, immobiles, prêts à manger les restes. Toutes les secondes se faisaient rattraper par l'oubli, enveloppant l'air de blanc, et d'invisible.
Le froid s'attaquait à mes yeux, si bien qu'ils devinrent noirs, de honte et de peur. Je devenais fort, invincible, capable d'oublier, enfin. Mais la maison avait brûlé les restes. Et je pus mourir dans la dignité qui m'avait créée, devenue si vite inutile.
Le malheur envahissait l'odeur de l'herbe, les oiseaux me regardaient, sereins, immobiles, prêts à manger les restes. Toutes les secondes se faisaient rattraper par l'oubli, enveloppant l'air de blanc, et d'invisible.
Le froid s'attaquait à mes yeux, si bien qu'ils devinrent noirs, de honte et de peur. Je devenais fort, invincible, capable d'oublier, enfin. Mais la maison avait brûlé les restes. Et je pus mourir dans la dignité qui m'avait créée, devenue si vite inutile.
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