vendredi 26 décembre 2008

Matin de juin

Elle me réveilla avec sa langue. Ses yeux savaient déjà où ils s'en allaient. Je les guidait sans qu'ils s'en aperçoivent, laissant le doute embellir, laissant la chance la gagner de frissons, de sourires. Le soleil était à son plus haut, et il ne faiblissait pas. Ses rayons faisaient miroîter la sueur sur nos visages, sur son ventre.

L'intérieur de ses cuisses était si doux, si fragile, il me semblait précaire, prêt à s'effronder, à tomber dans le vide du désespoir, du non-sens, et à tout oublier. Sans foi ni loi. Juste pour dire qu'elle l'a vécu, durant quelques secondes, puis en parler comme d'une merveille, qui n'arrive qu'une fois. Avoir une fois ce sentiment, mais l'oublier tellement vite qu'il disparaît et se fait désirer aussitôt. Ses yeux savaient crier, et les lignes de blanc qui se dessinaient n'avaient rien de durable, si ce n'est le rire que cela allait provoquer.

Aucun commentaire: