mercredi 24 mars 2010

Discipline

Je voulais seulement qu'elle parte. Maintenant qu'elle avait sali mes draps de son odeur, une odeur mêlée, à laquelle je ne m'habituais pas, il ne restait pour elle qu'une option, s'en aller.

Je me revois encore lui flatter le dos, alors qu'elle revient vers le lit, nue, grelottante, après avoir expulsé tous les restants d'hier.

Au dessus d'elle, je regardais le vide du bain, sale, en l'entendant sangloter. Elle se mettait le doigt dans la gorge, à genoux devant la toilette, les mains essayant de retenir ses cheveux bruns, et le néon lui donnant des allures de junkie.

J'étais en elle quelques minutes plus tôt. Elle avait trop bu, et moi, je faisais semblant d'avoir trop bu, pour être intéressant, et idiot. Elle m'avait chuchoté qu'elle ne voulait pas dormir seule. Elle m'apparaissait déjà presque morte, froide de toutes ces nuits en pleurs et de ses cris silencieux. Je l'avais emmenée chez moi, en lui tenant la main, pour la tenir droite, mais aussi pour en finir au plus vite. Je lui ai enlevé son pantalon, puis sa culotte. Elle s'est retrouvée nue, avec son manteau, sa tuque et ses bas. J'avais presque envie de la prendre en photo. Puis elle a commencé à m'embrasser, en me guidant déjà en elle. Je voulais déjà qu'elle parte. Aussitôt que j'ai jouis, à peine sept minutes après qu'elle eût enlevé ses bas, elle s'est levé, et elle a couru aux toilettes la main sur la bouche. Et sans s'en rendre compte, elle apportait même le condom avec elle.

Je lui flattais les cheveux machinalement. Il fallait que je lave mon bain. Aussitôt qu'elle partirait, que la porte se serait refermée, je laverais mon bain, avec le produit aux pamplemousses que j'avais acheté la veille, puis j'irais me coucher, après une bonne douche. Je me levais de bonne heure le lendemain.

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