samedi 27 mars 2010

pas sages

J'aurais envie.
Tes lèvres entre mes doigts, serrées par l'envie pressante de te faire jouir, de voir tes yeux se fermer, tes mains se tordre sur mon dos, témoin de tes jambes incontrôlables, de ton souffle défaillant.

Ton ventre ondulant sous ma main, pour te retenir sur moi, pour te rassurer par mes mouvements, nouveaux pour ton oeil, de ce qu'il a connu et retenu dans les dernières années, forcé par l'habitude des fluides.

Passer des heures sur l'intérieur de tes cuisses, pour se rendre vers tes yeux inquiets, courbés par la parure du tangible, du rêve et du mystère. Des suites insoutenables, les sauts de tes envies, proches du destin de l'incompris, si bon au goût. S'enlever la vie pour te voir à un seul endroit, sous moi, prête à mourir plutôt qu'à t'éloigner de mon ventre, soudé par tes yeux, défaits et malheureux.

Je serai près de toi, pour assouvir tes mains de délits, pour battre le soldat de plomb, et enchaîner ensemble les deux étrangers, pour les rapprocher du soleil, bientôt mort.

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