jeudi 15 juillet 2010

Post-

C'est l'heure. Je me lève, après quelques minutes. Je remonte mes pantalons, je lui arrache mon chandail des mains. Elle bouge un peu. Ne se réveille pas. Je prends mes clés sur la table, ça fait du bruit. J'ouvre la porte et je sens l'odeur qui m'avait manquée durant la nuit, sèche et collante. Je me colle contre le mur de brique qui l'abrite, on se l'échange. Je l'abrite parfois aussi. Je sentais ses lèvres sur moi, à bout de souffle pour me réveiller, ne pas me laisser dormir, elle s'épuise. Je la soulève sans qu'elle ne s'y attend, je lui montre ce dont je suis capable, sans ouvrir la bouche, ou les yeux, seulement mes mains lui parlent, dans le noir artificiel des maritimes, près du sel, en entendant la vague, sans toucher à celle dont je rêve, je me suis fais prendre à mon propre jeu, le retour des passants, dans la dèche, armés de croyants, si peu nombreux. Sans espace, comme toujours...