À
chaque fois que le vent se lève, nous essayons de nous cacher du
mieux que nous pouvons derrière les rochers, mais quoi qu'il arrive,
la tempête nous fouette le visage, forte de tout ce sel marin acquis
sur les kilomètres infinis.
Depuis
le naufrage, plusieurs sont morts. Ceux qui restent sont fous. Et
moi, et bien moi, je prie. Je rêve beaucoup aussi. Ça m'apaise. Ça
me fait penser à autre chose qu'à la fin, l'inéluctable gifle qui
me tuera plus que la Faucheuse elle-même, douce et appréciée si l'on
compare.
Quand
le soleil ne se lèvera plus, et que je serai au purgatoire, avec
tous mes péchés et mes mots que j'aurais du avouer, je saurai alors
que je n'aurai rien essayé, ou plutôt, que j'aurai tout fait.
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