jeudi 1 avril 2010

Arbre

Au sommet de cette pyramide, tu regarderas ton royaume, ceux qui ne te remarquent que par habitude, par surprise, ou tout simplement par ignorance. Ils te souriront par politesse, ou par gentillesse, et ils te supplieront de pouvoir te parler.

Pendant ce temps, je me ferai mélanger, battre par les regards de boue, et parler de sujets qui ne méritent pas de temps. Je me ferai engloutir sous les détails qu'on laisse aller les soirs trop clairs, et je mourrai dans la bouche entrouverte des morts, engloutis sous des inconnus décomposés depuis des siècles .

Les rires n'y changeront rien, et les paroles n'écriront rien de nouveau, seulement des épilogues secs et dures.

Et je t'aimerai en secret dans les marécages, te regardant sortir pour profiter du soleil, et mes songes t'envahiront jusqu'à ce que tu délaisses la vie pour me rejoindre dans les champs. Mais je ne te laisserai pas faire, car je partirai bien avant pour te laisser rêver en paix.

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