Les feuilles défilent. Il ne reste presque plus de temps pour y penser. Et seulement les remords remontent, les envies futures, les moments de soleil dispersés. Tout ce qui n'existe plus, et ce qui restera.
Les soirs de mai, près du jour, on entendra les sanglots des rêves imparfaits, les orgasmes incompris, et les histoires sans nom. Seulement pour faire beau. Et dans ce grand souffle d'hiver, il s'entendra penser à l'amour.
Mais bientôt, il n'en restera rien. Les yeux effacés par les Yeux, les mots effacés par les Mots, plus nombreux, en furie contre le monde, en manque de chaleur. Les lèvres sur son cou, ils tueront tout ce qui a été fait, pensé, et dit.
Ils s'arrêteront pour nous montrer leur desseins, leurs intentions pour l'amour, pour le crier. Prêts à tout pour se toucher, se prendre, brûler les envies et les tordre pour qu'il n'en reste que les os. Sans savoir vraiment qui sont ces inconnus qui les regardent, main dans la main, ils descendront dans le lac, près du parc où ils se sont rencontrés.
Et dans quelques années, las de vouloir trop aimer, il reviendra jouir dans l'ombre du souffle d'hiver.
1 commentaire:
Suis complètement à l'envers et j'aimerais que rien ni personne ne me remette à l'endroit... Simplement superbe.
Les remords ne devraient pas exister à travers toute cette lumière.
Rien n'effacera quoi que ce soit.
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