lundi 12 avril 2010

Vénus

Lorsqu'on est assiégé par la honte, et qu'on ne bande plus, ignoré par le Passeur, condamné à escalader les marches du dernier étage, mieux vaut arrêter tout de suite. De vivre. C'est impossible.

Tellement de gestes dans un si petit instant, sermons des promenades, près des peupliers et des cailloux. Dans l'attente lascive de la chute, près des lamentations. Les effluves inconnues se mélangent, et effritent celui qui ne fait que vouloir. Dans un profond chagrin, il se perd, et se cognent aux murs de sel, érigés des larmes de celle qu'il fait pleurer.

Il la prend, la force, la défait pour la reconstruire. Les jambes enroulée sur son dos, les yeux perdus à ne plus savoir, elle ne demande plus rien, juste qu'il finisse. Ses mains déchirent, arrachent sa peau rude, et lui la caresse, lentement, sur ses hanches. Il la fait crier jusqu'à plus soif, vidée de son âme, pour la mêler à la sienne.

Puis elle sourit, pour ne plus se rappeler, reprendre son souffle, et recommencer.

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