lundi 5 octobre 2009
Épilogue
jeudi 10 septembre 2009
Pogné
mardi 8 septembre 2009
S'asseoir dessus.
mardi 1 septembre 2009
Feu de guimauve
samedi 15 août 2009
L'autre bord
lundi 3 août 2009
Su'a table
mardi 14 juillet 2009
132
mardi 30 juin 2009
The
vendredi 26 juin 2009
Kaki
samedi 13 juin 2009
Lundi
Je réponds à votre courrier cette semaine. Natasha veut savoir pourquoi la vie est si dure, elle qui vient de sortir d'une relation désastreuse pour la deuxième fois de suite.
Natasha, Natasha, Natasha... Je vais te dire une seule chose; Sèche. Reste dans ton coin pis attends. Pis si le prince charmant arrive pas, reste toute seule. Tu seras jamais plus malheureuse que ta mère. Elle qui t'a élevé, toi pis tes trois frères, qu'elle faisait l'amour une fois par trois semaines, par en arrière parce que monsieur aimait ça moins slaque, pis qu'elle devait lui faire sa pipe mensuelle le samedi soir avant qu'il s'endorme devant le hockey.
Antoine quant à lui veut savoir où est le bonheur.
Et bien c'est simple. En ce moment, le bonheur, c'est comme les oiseaux. Il se cache pour mourir.
Et finalement, Gustavus me demande de donner mes conseils en matière de rencontre.
Tout d'abord, ne restez pas vous-mêmes. Créez-vous un personnage loin de vous, attachant, drôle, sensible et poli. Essayez le plus possible de coucher avec la fille le premier soir, faites semblant d'éprouver de l'amour pour elle en la regardant dans les yeux lors de l'orgasme, et remerciez-la de vous avoir montrer à vous laisser aller. Pour finir, commandez-vous une pizza et dites qu'elle doit absolument partir puisque vous ne la connaissez pas vraiment et que les choses vont trop vite à votre goût.
Bonne semaine!
jeudi 11 juin 2009
I'm sorry
mercredi 13 mai 2009
Octobre
mardi 12 mai 2009
Grande brune
dimanche 3 mai 2009
Yoga time
dimanche 12 avril 2009
1,75$
J'attendais que le cycle de la sécheuse finisse. Je suis obligé d'aller à la buanderie, mais c'est quelque chose que j'aime faire. C'est cinquante-sept minutes qui m'obligent à arrêter. Regarder les gens aller et venir. Toutes sortes de gens. Les observer dans les moments figés, ceux des allers-retours des poches de linges, des grandes brassées, et des chasse-taches.
Il y a quelque chose de spécial avec les buanderies. Une sorte d'aura que leur a donnée le cinéma romantique, celui des rencontres fantasmagoriques de deux êtres esseulés prêts à tomber en amour d'un simple regard entre deux pliages de petite culotte, pris dans un tourbillon de bruits répétitifs telle une métaphore sexuelle peu subtile d'un coït intense et bruyant.
Une blonde, sortie fraîchement du Plateau, dépose son sac près de moi, avec ses lunettes de soleil encore sur les yeux, comme une artiste désinvolte d'un film de Woody Allen. Les reflets des néons trop bleus font briller ses cheveux d'ange, et son jeans épouse ses formes presque perversement. Elle me lance un regard, juste pendant une seconde, comme une invitation déguisée, un défi lancé au hasard.
Toutes les machines tournent, mais nous sommes seuls. Je ne veux pas bouger, de peur de gâcher la tension qui s'installe, prête à s'effondrer au moindre faux pas. Elle s'asseoit, ouvre un livre, puis expire profondément. Je peux sentir son haleine de fruits, et son bras nu qui frôle maintenant ma cuisse. Tout est à l'accéléré, et j'oublie au fur et à mesure. Le battement de mon coeur résonne vite et fort dans mes oreilles, et il remplace le bruit du métal qui tourne. J'ai chaud. Elle replace une mèche de cheveux derrière son oreille, geste parfait, moment parfait.
Elle se tourne, et me fixe. Je dois absolument me tourner, ça se fait tout seul. Du bleu dans du bleu. Ses yeux brillent, et elle sourit nerveusement. Elle s'approche, le souffle court, hésitante, se mord les lèvres. Puis elle m'embrasse. Un baiser chaud et mouillé. Elle s'appuie sur mon cou pour me retenir sur sa bouche. Elle goûte les mûres.
J'ouvre les yeux. Je ferme mon livre, ramasse mon linge, et j'essaie de cacher cette bosse dans mon pantalon en quittant la buanderie, vide.
mardi 7 avril 2009
Bouges pu l'antenne
En fait, j'adore la télé. La bonne télé surtout. Et je ne peux pas m’en passer.
De l’air calme et ironique de Martha Stewart dans son émission de cuisine jusqu'à la voix grave et vibrante de Pierre Lebeau dans les annonces de La Cage aux Sports, j'aime me faire divertir. Qu'on me fasse oublier. Qu'on fasse sortir en moi le côté critique inutile à la Hugo Dumas.
J’aime regarder une série télé en rafale durant toute une journée, et j’adore regarder une émission de table ronde et faire comme si j’en faisais partie. J’aime aussi voir une bonne pub, francophone, bien faite, et avec un bon concept. Et il n’y a rien comme rire des émissions d’astrologie et de ligne érotique à 4h00 du matin en boxers en buvant une bière.
La télé est essentielle, et jamais rien ne pourra la remplacer, même pas l’Internet. Jamais une famille ne se rassemblera autour d’un ordinateur pour regarder une émission le dimanche soir. Une télévision, c’est un membre de la communauté à part entière. Ça respire. C’est vivant. Ça réconforte et ça nous fait sentir moins seul. C’est toujours là tant qu’il y a du courant. Peu importe ce qui se passe, y’a toujours quelqu’un qui nous parle.
J’ai appris presque la moitié de ce que je sais grâce à la télévision. Peut-être même plus. Et je suis contre l’idée de mettre en ligne les épisodes d’une série, comme le fait présentement la télévision d’État. Mettre ce qui est destiné à la télévision sur un support tel que l’Internet brise tout ce que la télévision a construit depuis qu’elle existe. Cela implique que l’auditoire peut voir sa télésérie favorite n’importe quand, n’importe où, et dans n’importe quelle condition. Et non, ce n’est pas la même chose que les séries sur DVD. L’Internet, c’est beaucoup moins personnel. C’est aussi froid que la masturbation.
Je me souviens encore de la merveilleuse époque où toute les familles attendaient le jour où le nouvel épisode de La Petite Vie passait en onde. Plus de 3 millions de personnes étaient rivées à leurs écrans et regardaient religieusement le plus grand phénomène de société de l’histoire comtemporaine du Québec (à l’exception peut-être du référendum et du flashage de lumière avec Jean-Marc Parent). Tout le monde est même capable de se souvenir que Les Gâteaux Vachon étaient les commanditaires. Et je revois encore les discussions qu’on avait durant les pauses publicitaires sur les gags de Meunier, et pareil dans la cour d’école le lendemain. On avait juste hâte au prochain épisode, et on en parlait toute la semaine.
Et c’est pour ça que la télévision est beaucoup plus qu’un divertissement. Elle nous rassemblait en tant que société et tant que peuple. Elle faisait partie de notre mode de vie, et pour le mieux.lundi 30 mars 2009
Cachez votre chose monsieur
dimanche 22 mars 2009
Chien au-dessus d'un nid de coucou
mercredi 18 mars 2009
Chanson... via country!
mardi 17 mars 2009
Crac-pot
jeudi 19 février 2009
Mes amis.
dimanche 1 février 2009
Saint-Joseph
Le malheur envahissait l'odeur de l'herbe, les oiseaux me regardaient, sereins, immobiles, prêts à manger les restes. Toutes les secondes se faisaient rattraper par l'oubli, enveloppant l'air de blanc, et d'invisible.
Le froid s'attaquait à mes yeux, si bien qu'ils devinrent noirs, de honte et de peur. Je devenais fort, invincible, capable d'oublier, enfin. Mais la maison avait brûlé les restes. Et je pus mourir dans la dignité qui m'avait créée, devenue si vite inutile.