Les lignes sont tracées.
Dans la lutte que nous menions, avec ces regards de tigres qui ont faim, perdus dans la jungle, avec ces mains en feu, qui ne s'éteignent que lorsque le corps est drogué et perdu dans les vertiges.
Dans sa bouche qui ne demande rien d'autre, dans sa salive, je la prends, sur le bord du comptoir, en sachant qu'elle en a envie, elle me sert, me mord l'épaule, sur le sol, dans ses yeux de perle, dans sa grande sagesse, elle me connaît, me découpe l'échine, retire ma peau de la tête au pied, pour y implanter la moitié de son coeur.
Sur cette surface de soie, dans ses creux de falaise, blancs comme l'écume, je la reprend, et la façonne, de plus en plus malléable, comme de la pâte à modeler, je l'embrasse sur son corps rougi par l'effort, dans ses parcelles de cris, sur sa peau qui me rappelle des couchers de soleil, sur le Mont-Royal.
Elle me rappelle l'amour, comme au temps d'où je voulais venir, avec les danses, les demandes officielles, les baisers au cinéma, et les regards, perdus dans le temps, qu'on ne peut conclure, et qui ne se termineront qu'une fois, dans bien des saisons d'ici.
mardi 4 décembre 2012
mercredi 17 octobre 2012
Approach
Le truc qui était en travers de ma gorge, qui m'empêchait de lever le voiles, qui me retenait sur des eaux bien trop tranquilles, qui me rassoyait, constamment. Ça s'en va au loin avec les vidanges.
Toutes les soirées avec un verre de vin, les sorties bruyantes et tassés, les recoins silencieux et vides, les paysages de fin du monde, les falaises, les falaises... Tout ce qui s'en vient, en jaune, en mauve, en rouge.
Dans ses mains, dans ses yeux de bonheur qui se demandent où je vais l'amener.
Toutes ses volontés sont en train de se mêler aux miennes. Et je l'amènerai partout, dans nos débauches planifiées, dans nos hangars de riches, dans nos divans mous.
Des années plus tard, je reviendrai près de cette fameuse fontaine. Et fort de mes quelques livres, avec en poches une paire de billets pour le MET, j'ajouterai le nombre de barres qu'il faudra sur la pierre, pour que le nombre d'années soit exact. J'irai ensuite la rejoindre au café du coin, pour notre soirée, qui se terminera tard.
Toutes les soirées avec un verre de vin, les sorties bruyantes et tassés, les recoins silencieux et vides, les paysages de fin du monde, les falaises, les falaises... Tout ce qui s'en vient, en jaune, en mauve, en rouge.
Dans ses mains, dans ses yeux de bonheur qui se demandent où je vais l'amener.
Toutes ses volontés sont en train de se mêler aux miennes. Et je l'amènerai partout, dans nos débauches planifiées, dans nos hangars de riches, dans nos divans mous.
Des années plus tard, je reviendrai près de cette fameuse fontaine. Et fort de mes quelques livres, avec en poches une paire de billets pour le MET, j'ajouterai le nombre de barres qu'il faudra sur la pierre, pour que le nombre d'années soit exact. J'irai ensuite la rejoindre au café du coin, pour notre soirée, qui se terminera tard.
mardi 16 octobre 2012
S'pogner
On s'est pognés.
Ça fait 2 mois de ça.
On s'est défaits, redéfaits, pris, repris, on s'est tendus, détendus, fouillés, on s'est serrés fort en criss, on s'est regardés, re-regardés, re-re-regardés, on s'est souris, on s'est baisés, on s'est emboîtés, on s'est toute pris dans nos mains, on s'est toute touché, toutes les affaires. On s'est vus tous nus en pleine lumière, on s'est frenchés sur l'bord de l'eau, on a marché dehors en se pognant les mains, pis on a cuisiné des affaires ensemble.
Ses yeux arrêtent pas de changer de couleurs. Ça s'arrête jamais, sur le bleu, le brun, le gris, le vert...
Je la reprend sur moi, en pensant que ça va arrêter, mais non. Ça continue, le coeur continue, les mains, ses hanches, ça continue de me faire sourire.
On se fait faire des cafés Starbuck, pis dans des paysages multicolores, avec le flash à on, on s'embrasse, pareil comme dans SoHo.
On s'est aimés, pis on s'est demandés ce qu'on faisait demain, en se levant.
Ça fait 2 mois de ça.
On s'est défaits, redéfaits, pris, repris, on s'est tendus, détendus, fouillés, on s'est serrés fort en criss, on s'est regardés, re-regardés, re-re-regardés, on s'est souris, on s'est baisés, on s'est emboîtés, on s'est toute pris dans nos mains, on s'est toute touché, toutes les affaires. On s'est vus tous nus en pleine lumière, on s'est frenchés sur l'bord de l'eau, on a marché dehors en se pognant les mains, pis on a cuisiné des affaires ensemble.
Ses yeux arrêtent pas de changer de couleurs. Ça s'arrête jamais, sur le bleu, le brun, le gris, le vert...
Je la reprend sur moi, en pensant que ça va arrêter, mais non. Ça continue, le coeur continue, les mains, ses hanches, ça continue de me faire sourire.
On se fait faire des cafés Starbuck, pis dans des paysages multicolores, avec le flash à on, on s'embrasse, pareil comme dans SoHo.
On s'est aimés, pis on s'est demandés ce qu'on faisait demain, en se levant.
mercredi 5 septembre 2012
P'tit coeur de porcelaine
Pleins de fois, dans son p'tit coeur, je veux y mettre des lianes qui la retiennent sur moi, je veux l'amener dans un recoin de pays blanc où personne ne parle, et personne ne comprend.
Dans son p'tit coeur, je veux y faire battre des histoires de fous rires, des histoires de cul, des histoires d'engueulades, de tête sur l'épaule, de serrages dans nos bras quand nos bouches font de la boucane.
Près d'une rivière, le soleil nous retient sur la roche, flous, pris par ce blanc éclaté, ces couvertures qui n'en finissent pas de se mouiller de sueur, de salive et de prières.
Je ne sais pas ce qui arrive quand je te serre trop fort, quand je te regarde trop longtemps, quand j'écris trop de mots sur toi. Je ne sais pas ce qui arrive si je continue à t'appeler mon p'tit coeur.
Mais je vais le faire pareil.
mercredi 29 août 2012
Reality check
Je la porte sur moi, encore presque endormie. Elle me prend pour témoin, de son corps qui réagit sans le vouloir, qui se cambre sans le savoir, mes doigts près de son paradis de fille que je connais déjà presque au complet. Je prends le temps de la faire respirer, le soleil presque levé qui reflète sur les bougies à bout de souffle de la veille, elle s'accroche aux barreaux en me promettant de briser ma petite tête qui pense trop pis en osti.
Elle me fait penser aux peintures de la Renaissance, dans ce temps où ces moments étaient à peine éclairés, pour rajouter de la précision sur ce qu'on voulait montrer, et ce qu'on voulait voir. Rien à voir avec des néons et du beat plein les oreilles.
Elle enlevait sa robe, qui avait serré ses formes toutes la journée, et d'un coup, elle se promenait les épaules nues, le dos encore mouillé de la pluie, et dans sa respiration de plus en plus courte, elle s'approchait de moi en souriant, elle prenait le temps, elle savait que je voulais qu'elle prenne le temps, et elle me sentait sans me toucher. Il y avait un lit blanc, surmonté par de grandes et lourdes couvertures, dans une température qui la faisait frissonner. En éteignant la lumière, elle me pria de la réveiller durant la nuit, pour ne pas tomber dans un sommeil trop profond, et égarer ces moments par des rêves qui en voudraient trop et qui ne finissent pas.
Elle ne s'est réveillée qu'une seule fois, et c'est parce que je ramenais ses hanches sur moi, comme deux coeurs ne sachant pas quoi faire d'autre que d'essayer de battre plus fort, pour voir ce qui se passe.
Elle me fait penser aux peintures de la Renaissance, dans ce temps où ces moments étaient à peine éclairés, pour rajouter de la précision sur ce qu'on voulait montrer, et ce qu'on voulait voir. Rien à voir avec des néons et du beat plein les oreilles.
Elle enlevait sa robe, qui avait serré ses formes toutes la journée, et d'un coup, elle se promenait les épaules nues, le dos encore mouillé de la pluie, et dans sa respiration de plus en plus courte, elle s'approchait de moi en souriant, elle prenait le temps, elle savait que je voulais qu'elle prenne le temps, et elle me sentait sans me toucher. Il y avait un lit blanc, surmonté par de grandes et lourdes couvertures, dans une température qui la faisait frissonner. En éteignant la lumière, elle me pria de la réveiller durant la nuit, pour ne pas tomber dans un sommeil trop profond, et égarer ces moments par des rêves qui en voudraient trop et qui ne finissent pas.
Elle ne s'est réveillée qu'une seule fois, et c'est parce que je ramenais ses hanches sur moi, comme deux coeurs ne sachant pas quoi faire d'autre que d'essayer de battre plus fort, pour voir ce qui se passe.
vendredi 24 août 2012
Du noir du blanc du gris surtout
Empreint d'alcool, de shots, de forts, de tout ce qui fait penser et oublier, de ce qui fait songer, plus fort que d'habitude, de ce qui fait me demander ce qui va arrêter tout ça, pas que je veuille arrêter tout ça, au contraire. C'est juste que je me relis pas, pour une fois. Faq..
C'est juste que je suis surpris.
Je suis surpris à quel point c'est fort. C'est hard. C'est comme si j'avais réussi à passer par dessus ce qui m'arrêtait, ce qui m'empêchait. Ce qui me disait de ralentir, d'arrêter, de me poser trop de questions, de me demander si ça valait la peine, de me dire que ce n'était pas le bon moment. Toutes ces osties de questions, ces osties de réponses. Tout ça, au Diable.
Parce que j'ai envie. J'ai envie de ses yeux, de sa bouche, de sa langue, de ses cuisses, de son sexe, de ses bras, de son cou, de ses pieds, de son âme, de ses yeux, de sa bouche, de ses yeux, de ses yeux. Oui. Comme c'est écrit et joué. «Tout est inconnu, vierge. Mais plus tard, on aura été au bout des perspectives. Au bout d'un temps, on y a vécu.» Oui, j'aurai vécu, et je l'aurai rendue amoureuse, d'un homme amoureux.
Et après les épées, les batailles, et la guerre, après les siestes sur le diva, à regarder le tennis du dimanche après-midi, après les joutes de criquet du Parc Jarry, après les tartares improvisés avec la boucherie du coin, je me demanderai encore comment tout cela s'est passé. Comment tout cela s'est complété dans le silence et dans le bruit, dans le noir sur blanc, dans les inconnus de recoins, dans les improbables de fin de soirée, dans les liquides qui font trop de tord et qui rendent tordu les mouvements sensés être aisés, dans les quelques jours, au soleil et à la chaleur, à vouloir se prendre comme des adolescents, comme pour la première fois, empreints de connaissance et de découverte, comme pour prouver où on est, qu'est-ce qu'on vaut, comme pour prouver, prouver à quelqu'un qui ne sera pas là que quelques heures, mais bien assez longtemps pour avoir ses habitudes, ses sourires, ses caresses, ses surprises, ses douceurs. Je la love.
C'est juste que je suis surpris.
Je suis surpris à quel point c'est fort. C'est hard. C'est comme si j'avais réussi à passer par dessus ce qui m'arrêtait, ce qui m'empêchait. Ce qui me disait de ralentir, d'arrêter, de me poser trop de questions, de me demander si ça valait la peine, de me dire que ce n'était pas le bon moment. Toutes ces osties de questions, ces osties de réponses. Tout ça, au Diable.
Parce que j'ai envie. J'ai envie de ses yeux, de sa bouche, de sa langue, de ses cuisses, de son sexe, de ses bras, de son cou, de ses pieds, de son âme, de ses yeux, de sa bouche, de ses yeux, de ses yeux. Oui. Comme c'est écrit et joué. «Tout est inconnu, vierge. Mais plus tard, on aura été au bout des perspectives. Au bout d'un temps, on y a vécu.» Oui, j'aurai vécu, et je l'aurai rendue amoureuse, d'un homme amoureux.
Et après les épées, les batailles, et la guerre, après les siestes sur le diva, à regarder le tennis du dimanche après-midi, après les joutes de criquet du Parc Jarry, après les tartares improvisés avec la boucherie du coin, je me demanderai encore comment tout cela s'est passé. Comment tout cela s'est complété dans le silence et dans le bruit, dans le noir sur blanc, dans les inconnus de recoins, dans les improbables de fin de soirée, dans les liquides qui font trop de tord et qui rendent tordu les mouvements sensés être aisés, dans les quelques jours, au soleil et à la chaleur, à vouloir se prendre comme des adolescents, comme pour la première fois, empreints de connaissance et de découverte, comme pour prouver où on est, qu'est-ce qu'on vaut, comme pour prouver, prouver à quelqu'un qui ne sera pas là que quelques heures, mais bien assez longtemps pour avoir ses habitudes, ses sourires, ses caresses, ses surprises, ses douceurs. Je la love.
jeudi 23 août 2012
Automne 3
Nous sommes dans un bar branché, je sais plus quelque rue, mais quelque part où ça parle in english. Chaque fois qu'on regarde dehors, comme pour se prouver qu'on est là pour de vrai, pis pas ailleurs, ça nous prend. En tout cas, ça me prend. Je m'imagine des années plus tard, dans ce même bar, sur cette même rue, un peu plus bilingue peut-être, en train de boire un drink qui me saoule beaucoup trop vite. Le soir, je rentre chez moi, pas trop loin de là, avec elle, son bras autour de mes épaules. On arrive, on se déshabille, on parle de comment le monde est en train de changer, de qu'est-ce qui nous pousse à être athées, de où on se voit dans deux ans, de quel show on va voir en fin de semaine, de la probabilité de s'acheter une nouvelle plante pour le coin du salon, de jusqu'où on irait pour sauver la vie de l'autre, de jusqu'où on irait si on se lançait des défis, de qu'est-ce qui est notre fantasme ultime, et si on veut le réaliser, de si on essaie ou non de battre notre record du nombre de fois qu'on baise en une semaine, de quel pays on aimerait visiter le plus, de quand on se fera autre chose à manger que du spaghet, de combien de bouteille de rouge il nous reste, de quand on va finir la toile qu'on a commencé et qu'on veut accrocher dans notre chambre-salon, et de quand on changera de vie.
Elle se lève, juste avec mon hoodie sur le dos, avec ses cuisses qui capte la faible lumière de la lune qui passe au travers de notre fenêtre-pas de rideau, avec ses cheveux détachés, avec sa peau qui me manque déjà.
Plus tard, au milieu de la nuit, je sais plus quelle heure, je suis revenu à maintenant, ici, mais elle était là, et je me suis rendormi pendant que mes bras se resserraient sur elle, et qu'elle se réveillait à moitié pour me sourire, comme pour me rassurer que c'est du vrai.
Elle se lève, juste avec mon hoodie sur le dos, avec ses cuisses qui capte la faible lumière de la lune qui passe au travers de notre fenêtre-pas de rideau, avec ses cheveux détachés, avec sa peau qui me manque déjà.
Plus tard, au milieu de la nuit, je sais plus quelle heure, je suis revenu à maintenant, ici, mais elle était là, et je me suis rendormi pendant que mes bras se resserraient sur elle, et qu'elle se réveillait à moitié pour me sourire, comme pour me rassurer que c'est du vrai.
lundi 20 août 2012
Yellowknife
Dans mon ancienne vie, il y a quelques dizaines d'années, lorsque je m'étais isolé dans ce monde blanc, et tellement noir, c'était bien différent. Plusieurs rapaces avaient réussies à s'introduire dans la ville, et il était assez dangereux de s'aventurer la nuit. Même le jour, rien n'était certain, et on peinait à se retrouver ensemble, les survivants, les quelques personnes qui avait réussi à ne pas mourir de peur, ou de chagrin.
Cette année, au solstice d'été, quelques temps avant le solstice d'hiver, quelque chose s'est produit. Comme un immense éclair dans le ciel, une explosion, plus colorée et plus grande qu'une aurore boréale, qui venait d'on ne sait où. Quelque chose qui a littéralement changé notre perception, notre goût du rêve. Comme si nous n'avions jamais vraiment vécu depuis des années, et que soudain, une vague avait lavé tous les matins inutiles, toutes les soirées meurtrières, les écrits malsains, mêlés d'absinthe et de sang, tout cela avait été ensevelis, puis oubliés.
Depuis, étrangement, plus personne n'a peur. Le temps est comme.. différent. Comme si tous les songes d'un soir et de plus longtemps encore s'étaient transformés d'un coup en réponses.
J'ai hâte de te revoir.
Cette année, au solstice d'été, quelques temps avant le solstice d'hiver, quelque chose s'est produit. Comme un immense éclair dans le ciel, une explosion, plus colorée et plus grande qu'une aurore boréale, qui venait d'on ne sait où. Quelque chose qui a littéralement changé notre perception, notre goût du rêve. Comme si nous n'avions jamais vraiment vécu depuis des années, et que soudain, une vague avait lavé tous les matins inutiles, toutes les soirées meurtrières, les écrits malsains, mêlés d'absinthe et de sang, tout cela avait été ensevelis, puis oubliés.
Depuis, étrangement, plus personne n'a peur. Le temps est comme.. différent. Comme si tous les songes d'un soir et de plus longtemps encore s'étaient transformés d'un coup en réponses.
J'ai hâte de te revoir.
samedi 18 août 2012
Arctic
Ça s'est passé durant un jour, ou peut-être deux, je sais pu.
Le temps est parti avec ses valises, pis il nous a laissé tous seuls, comme des grands.
Le soir, on avait un peu bu, elle avait peur d'oublier qu'elle devait repartir le lendemain, en voyage, encore à l'autre bout du monde, vivre sa jeunesse, vivre un film. On a mis le cadran, on a fermé les yeux, on s'est juste collé, un peu dans le noir, on a rien dit pantoute. Elle avait sa tête d'accotée sur mon ventre. Dans le noir, je voyais juste une forme qui montait et descendait quand je respirais.
Le lendemain, on s'est pas levé. On est resté dans la même position, à se regarder. On a un peu mangé, on s'embrassait beaucoup aussi, comme pour retenir le plus de détails possibles de qu'est-ce qu'on goutte, quelle texture on a, de quelle façon elle me prend la nuque quand elle repense au passé. Tsé quand on dirait que je veux pas rien faire d'autre que de me faire frencher pis prendre par la nuque.. Presque comme quand on était jeune, pis que s'embrasser, c'était excitant en criss. Ben c'était comme ça.
En tout cas, après cette journée là, elle devait partir, mais moi je voulais pas. Je voulais qu'elle reste avec moi dans mon lit, je voulais qu'elle continue à me regarder, pis à m'embrasser, à me serrer fort comme si, dans le futur, elle n'aurait jamais rien d'autre à faire que de me serrer dans ses bras.
Finalement, je suis parti avec elle. Tout est bien qui fini bien. On s'embrasse toujours, mais dans un autre pays, où il fait plus froid un peu.
Le temps est parti avec ses valises, pis il nous a laissé tous seuls, comme des grands.
Le soir, on avait un peu bu, elle avait peur d'oublier qu'elle devait repartir le lendemain, en voyage, encore à l'autre bout du monde, vivre sa jeunesse, vivre un film. On a mis le cadran, on a fermé les yeux, on s'est juste collé, un peu dans le noir, on a rien dit pantoute. Elle avait sa tête d'accotée sur mon ventre. Dans le noir, je voyais juste une forme qui montait et descendait quand je respirais.
Le lendemain, on s'est pas levé. On est resté dans la même position, à se regarder. On a un peu mangé, on s'embrassait beaucoup aussi, comme pour retenir le plus de détails possibles de qu'est-ce qu'on goutte, quelle texture on a, de quelle façon elle me prend la nuque quand elle repense au passé. Tsé quand on dirait que je veux pas rien faire d'autre que de me faire frencher pis prendre par la nuque.. Presque comme quand on était jeune, pis que s'embrasser, c'était excitant en criss. Ben c'était comme ça.
En tout cas, après cette journée là, elle devait partir, mais moi je voulais pas. Je voulais qu'elle reste avec moi dans mon lit, je voulais qu'elle continue à me regarder, pis à m'embrasser, à me serrer fort comme si, dans le futur, elle n'aurait jamais rien d'autre à faire que de me serrer dans ses bras.
Finalement, je suis parti avec elle. Tout est bien qui fini bien. On s'embrasse toujours, mais dans un autre pays, où il fait plus froid un peu.
mercredi 15 août 2012
First we take Manhattan
J'ai comme le goût de partir, aller la chercher, pis qu'on roule le plus loin et le plus longtemps possible, la fenêtre ouverte, ses pieds sur le dash, avec ses lunettes roses qui font que le monde est comme fait en bonbon. Y'aurait pas d'automne, pas d'hiver, y'aurait juste du temps d'étalé sur des jours qui seraient jamais vraiment finis, même quand le soleil nous dirait d'aller nous coucher.
mardi 14 août 2012
=
Ma main sur son dos.
Lorsque l'arbre est tombé, nous avons couru vers une immense vallée. Il faisait soleil, et toutes les fois qu'elle me regardait, dans ses yeux, tous bleus de vert, avec sa langue qui goûte la gomme balloune, sa nuque, je savais un peu plus que le ciel allait changer.
Quand ma main y sera encore..
Près de ses étoiles de fille qui me regarde et qui m'observe, qui me fait baisser la garde.
Quand nous nous sommes arrêtés, avec quelques histoires en poche, juste dans le but de regarder aux alentours, voir si nous étions suivis et si nous avions une chance de retrouver notre chemin, ses lignes de mains m'ont convaincus.
Je ne me souviens pas en détails, mais il me semble que nous étions presque endormis lorsqu'elle m'a regardé. Elle m'a regardé. Avec ses sourires qui voulaient arracher toute la lumière, et le contour brun de la pupille des yeux qui avait jouis contre moi la veille, elle m'enlevait, en quelques secondes, d'un rail métallique rouillé et usé par les semblants de sentiments, et le faisait éclater à coups de poings.
Je la connaissais mais en concentré. Et je n'avais jamais imaginé pouvoir décrire avec la plus exacte des perfections ce qu'elle ressentait, au moment où nous jouions aux amants retrouvés, comme deux êtres asséchés et séparés depuis des siècles, à la recherche de la moindre goutte d'eau.
Elle reviendra bien assez tôt, et je pourrai enfin finir de la regarder, pour la saisir, pour aller plus profondément encore, pour la faire jouir, peut-être plus de 4 fois dans une nuit, pour la regarder avec le soleil dans les yeux, pour bien voir ce que j'ai vu.
Dans les écrits, il y aura cette histoire, de quelques heures, et tout ce qui suivra. Ce sera écrit en rouge.
J'ai promis d'écrire quelque chose. Mais dans la plus grande inspiration, dans les moments qui ne veulent que mourir pour laisser les suivants, encore plus grands, tout ce que l'on veut, ce n'est pas de l'écrire, mais de le faire.
Lorsque l'arbre est tombé, nous avons couru vers une immense vallée. Il faisait soleil, et toutes les fois qu'elle me regardait, dans ses yeux, tous bleus de vert, avec sa langue qui goûte la gomme balloune, sa nuque, je savais un peu plus que le ciel allait changer.
Quand ma main y sera encore..
Près de ses étoiles de fille qui me regarde et qui m'observe, qui me fait baisser la garde.
Quand nous nous sommes arrêtés, avec quelques histoires en poche, juste dans le but de regarder aux alentours, voir si nous étions suivis et si nous avions une chance de retrouver notre chemin, ses lignes de mains m'ont convaincus.
Je ne me souviens pas en détails, mais il me semble que nous étions presque endormis lorsqu'elle m'a regardé. Elle m'a regardé. Avec ses sourires qui voulaient arracher toute la lumière, et le contour brun de la pupille des yeux qui avait jouis contre moi la veille, elle m'enlevait, en quelques secondes, d'un rail métallique rouillé et usé par les semblants de sentiments, et le faisait éclater à coups de poings.
Je la connaissais mais en concentré. Et je n'avais jamais imaginé pouvoir décrire avec la plus exacte des perfections ce qu'elle ressentait, au moment où nous jouions aux amants retrouvés, comme deux êtres asséchés et séparés depuis des siècles, à la recherche de la moindre goutte d'eau.
Elle reviendra bien assez tôt, et je pourrai enfin finir de la regarder, pour la saisir, pour aller plus profondément encore, pour la faire jouir, peut-être plus de 4 fois dans une nuit, pour la regarder avec le soleil dans les yeux, pour bien voir ce que j'ai vu.
Dans les écrits, il y aura cette histoire, de quelques heures, et tout ce qui suivra. Ce sera écrit en rouge.
J'ai promis d'écrire quelque chose. Mais dans la plus grande inspiration, dans les moments qui ne veulent que mourir pour laisser les suivants, encore plus grands, tout ce que l'on veut, ce n'est pas de l'écrire, mais de le faire.
dimanche 5 août 2012
Promesse
Elle me prend par le bras pour me sortir de cet endroit dont nous ne nous souviendrons pas demain matin.
Avec ses yeux de fille qui veut avoir l'air d'être spontanée et de ne pas savoir ce qu'elle fait, elle me rapproche contre elle. Malgré toutes les fois où ce moment à été imaginé, je ne peux lui avouer, pour l'instant, que je suis capable de la faire sourire toute la nuit, dans la recherche de chaleur, contre moi, dans une grande innocence, avec ma main qui la rassure constamment qu'elle n'a pas à chercher. Dans ses yeux qui sont d'une couleur certaine pour une fois, avec ses hanches, et plus que pour l'instant d'une étreinte, elle a un soupir de fin du monde, prise dans le creux de mon épaule, à la recherche de sommeil, épuisée d'amour.
Avec ses yeux de fille qui veut avoir l'air d'être spontanée et de ne pas savoir ce qu'elle fait, elle me rapproche contre elle. Malgré toutes les fois où ce moment à été imaginé, je ne peux lui avouer, pour l'instant, que je suis capable de la faire sourire toute la nuit, dans la recherche de chaleur, contre moi, dans une grande innocence, avec ma main qui la rassure constamment qu'elle n'a pas à chercher. Dans ses yeux qui sont d'une couleur certaine pour une fois, avec ses hanches, et plus que pour l'instant d'une étreinte, elle a un soupir de fin du monde, prise dans le creux de mon épaule, à la recherche de sommeil, épuisée d'amour.
jeudi 2 août 2012
FuckWithLove
Avec plein de courage dans les poches, les joues rouges de retenu, j'essaie tant bien que mal de lui expliquer, avec tous les bons mots, pourquoi. En fait, non. Je ne dis rien. Je m'avance seulement vers elle, lentement. En fait, je lui dit seulement quelques mots choisis et pensés, et je m'avance. Oui, c'est ça.
de
tout
mon
coeur
je
veux
la
prendre
contre
la
porte
mardi 31 juillet 2012
35
Je pensais avoir tout vu, avoir tout pensé, et pesé.
Non.
Je retourne encore dans les crevasses creusées par le manque de détails que j'ai de ses mains, et dans ses cheveux blonds (au soleil).
Non.
Je retourne encore dans les crevasses creusées par le manque de détails que j'ai de ses mains, et dans ses cheveux blonds (au soleil).
dimanche 29 juillet 2012
Arc-en-oeil fuck.
Fuck ostie.
Je regarde l'heure à toutes les vingt secondes.
Fuck.
Comme dirait l'autre, la solitude est allée se cacher dans mon coeur, dans une pièce sans fenêtre.
Jamais j'aurais pu écrire quelque chose d'aussi vrai pis d'aussi beau.
Fuck.
C'est ça le problème quand tu vois juste du rouge partout. Tu vois pu clair.
T'es mélangé, parce que toutes les fois que tu penses que tu vois quelque chose, en fait, t'as les yeux fermés, pis tu vois rien pantoute, à moins que ça te frappe dans face, mais ça c'est rare, ça arrive pas, ça serait trop beau, faque t'attends, t'attends que ça te frappe, mais ça arrive pas, ça arrive pu, tu l'attends pu, pis finalement tu te mets à oublier, avec ta mémoire de poisson rouge mort qui flotte sur le dessus de l'aquarium pis que t'es obligé de flusher.
Quand tout le monde est parti, pis qu'il reste pu personne pour te dire comment ça va finir, tu te mets à espérer. Tu te redis tous les mots que tu t'es déjà redis huit-cent fois, pis tu repenses à toutes les couleurs qui étaient pas certaines, mais que tu sais maintenant.
Les couleurs que j'espère voir de près. Même si c'est pour pas longtemps.
Fuck.
Le mal de coeur a changé de sorte.
Le mal de tête est revenu.
La voix, elle, a complètement disparue.
Je regarde l'heure à toutes les vingt secondes.
Fuck.
Comme dirait l'autre, la solitude est allée se cacher dans mon coeur, dans une pièce sans fenêtre.
Jamais j'aurais pu écrire quelque chose d'aussi vrai pis d'aussi beau.
Fuck.
C'est ça le problème quand tu vois juste du rouge partout. Tu vois pu clair.
T'es mélangé, parce que toutes les fois que tu penses que tu vois quelque chose, en fait, t'as les yeux fermés, pis tu vois rien pantoute, à moins que ça te frappe dans face, mais ça c'est rare, ça arrive pas, ça serait trop beau, faque t'attends, t'attends que ça te frappe, mais ça arrive pas, ça arrive pu, tu l'attends pu, pis finalement tu te mets à oublier, avec ta mémoire de poisson rouge mort qui flotte sur le dessus de l'aquarium pis que t'es obligé de flusher.
Quand tout le monde est parti, pis qu'il reste pu personne pour te dire comment ça va finir, tu te mets à espérer. Tu te redis tous les mots que tu t'es déjà redis huit-cent fois, pis tu repenses à toutes les couleurs qui étaient pas certaines, mais que tu sais maintenant.
Les couleurs que j'espère voir de près. Même si c'est pour pas longtemps.
Fuck.
Le mal de coeur a changé de sorte.
Le mal de tête est revenu.
La voix, elle, a complètement disparue.
jeudi 26 juillet 2012
I lost my baby
On passe le mois, et les oiseaux de nuits continuent à nous réveiller.
À
chaque fois que le vent se lève, nous essayons de nous cacher du
mieux que nous pouvons derrière les rochers, mais quoi qu'il arrive,
la tempête nous fouette le visage, forte de tout ce sel marin acquis
sur les kilomètres infinis.
Depuis
le naufrage, plusieurs sont morts. Ceux qui restent sont fous. Et
moi, et bien moi, je prie. Je rêve beaucoup aussi. Ça m'apaise. Ça
me fait penser à autre chose qu'à la fin, l'inéluctable gifle qui
me tuera plus que la Faucheuse elle-même, douce et appréciée si l'on
compare.
Quand
le soleil ne se lèvera plus, et que je serai au purgatoire, avec
tous mes péchés et mes mots que j'aurais du avouer, je saurai alors
que je n'aurai rien essayé, ou plutôt, que j'aurai tout fait.
mardi 24 juillet 2012
Standard R
J'essaie sans cesse de me remémorer ses cheveux. Jusque dans les moindres détails.
Comment ils sont placés, comment ils s'appuient sur ses épaules, avec le reflet doré, quand elle tourne la tête, quand elle retient un rire, quand elle s'endort sur le côté, quand elle porte une camisole, quand elle sort de la douche, et quand elle me regarde, sans savoir que dans toutes les vies du monde, malgré les réincarnations et autres maléfices, il y aura ce moment, où ses cheveux sont entre mes doigts, et qu'elle ne retient pas le sourire, avec sa face de petite fille qui fera du mal à mon coeur.
Comment ils sont placés, comment ils s'appuient sur ses épaules, avec le reflet doré, quand elle tourne la tête, quand elle retient un rire, quand elle s'endort sur le côté, quand elle porte une camisole, quand elle sort de la douche, et quand elle me regarde, sans savoir que dans toutes les vies du monde, malgré les réincarnations et autres maléfices, il y aura ce moment, où ses cheveux sont entre mes doigts, et qu'elle ne retient pas le sourire, avec sa face de petite fille qui fera du mal à mon coeur.
lundi 23 juillet 2012
vendredi 20 juillet 2012
automne 2
Les mains sur le dos, pleines de pudeur innocente, inquiètes de ce qui leur arrive, développant une sorte d'irrémédiable envie de vouloir tout avoir, en même temps, et de sentir de plus près chaque recoin oublié.
Après trois pintes et quelques shooters, je rentre chez moi à pied, parce que c'est loin et que l'air me fait du bien. J'arrive tout près, et elle est là, assise dans les escaliers, aussi saoule que moi, en train de me faire de yeux comme des cerises.
Elle m'emmène dans ma chambre, près de où je tiens toutes les lettres écrites.
Elle se prend pour la Reine, et elle l'est, avec ce sourire aristocrate et condescendant, pourtant rempli de naïveté et de dérision.
La langue poursuit un chemin inconnu, pressée d'agir.
Sans attendre le retour du matin, elle me prend par la nuque pour oublier que ce moment est presque fini, qu'il n'existe pas de façon de mourir plus grande que cette mort, qu'elle ne peut assouvir le destin qu'elle s'était promise, droguée et dépendante, accrochée au cou de celui qu'elle aime.
En l'aimant, je la défait, comme si souvent sous la pluie, ensemble dans une chaleur qui la rassure, dans une ville inconnue, en construction, comme nous, mes mains sur ses hanches qui me lancent des défis.
Après trois pintes et quelques shooters, je rentre chez moi à pied, parce que c'est loin et que l'air me fait du bien. J'arrive tout près, et elle est là, assise dans les escaliers, aussi saoule que moi, en train de me faire de yeux comme des cerises.
Elle m'emmène dans ma chambre, près de où je tiens toutes les lettres écrites.
Elle se prend pour la Reine, et elle l'est, avec ce sourire aristocrate et condescendant, pourtant rempli de naïveté et de dérision.
La langue poursuit un chemin inconnu, pressée d'agir.
Sans attendre le retour du matin, elle me prend par la nuque pour oublier que ce moment est presque fini, qu'il n'existe pas de façon de mourir plus grande que cette mort, qu'elle ne peut assouvir le destin qu'elle s'était promise, droguée et dépendante, accrochée au cou de celui qu'elle aime.
En l'aimant, je la défait, comme si souvent sous la pluie, ensemble dans une chaleur qui la rassure, dans une ville inconnue, en construction, comme nous, mes mains sur ses hanches qui me lancent des défis.
jeudi 19 juillet 2012
Syllabe
Mort de trouille, de honte, de désespoir.
Mort de songes.
Mort d'être incertain sur ce qui est certain, d'être pris dans la belle et chaste histoire d'une princesse, inconditionnellement sous l'emprise d'un point d'interrogation.
Un vacarme assourdissant se fait entendre dans la ruelle. Pris de panique, je cours vers le parc le plus près, un grand espace plus ou moins charmant, assez grand pour voir l'horizon de tout côté. Bref, le bruit commence à cesser.
Entouré de quelques badauds venus me tenir compagnie comme tout bon compagnon d'armes, je leur raconte comment je suis tombé amoureux, et qu'elle ne m'a pas laissé lui dire.
Évidemment, comme à chaque fois que je raconte cette histoire, tous mes amis pleurent pour moi, et s'entendent pour dire qu'il n'existe pas plus grande et épique histoire que la mienne, qui n'a pas eu lieu en fait, mais qui ressemble drôlement à un film d'époque, campé dans la fumée de Londres, sous les cathédrales singulières des ponts de la Tamise.
Mort de songes.
Mort d'être incertain sur ce qui est certain, d'être pris dans la belle et chaste histoire d'une princesse, inconditionnellement sous l'emprise d'un point d'interrogation.
Un vacarme assourdissant se fait entendre dans la ruelle. Pris de panique, je cours vers le parc le plus près, un grand espace plus ou moins charmant, assez grand pour voir l'horizon de tout côté. Bref, le bruit commence à cesser.
Entouré de quelques badauds venus me tenir compagnie comme tout bon compagnon d'armes, je leur raconte comment je suis tombé amoureux, et qu'elle ne m'a pas laissé lui dire.
Évidemment, comme à chaque fois que je raconte cette histoire, tous mes amis pleurent pour moi, et s'entendent pour dire qu'il n'existe pas plus grande et épique histoire que la mienne, qui n'a pas eu lieu en fait, mais qui ressemble drôlement à un film d'époque, campé dans la fumée de Londres, sous les cathédrales singulières des ponts de la Tamise.
mardi 17 juillet 2012
Cadre de salon
Oui, je sais que je ne sais pas.
Mais pleins de fois, dans pleins d'images en noir et blanc et des fois en couleurs, je me surprend à vouloir savoir tout ce que cela serait si. 21 bonnes raisons de rêver à des nuits.
Parce que si on y pense, combien de fois sommes-nous assez prêt de ce qui serait un début et qu'on veut tout lâcher?
Mais parfois, un bras qui se frôle, une main sur un dos, 2 sourires avec des yeux.
Une amante qui donnent des idées de rouge, et de bleu, dans les matins pluvieux du mois de novembre, sous les couvertes quand il fait presque nuit, quand elle me chuchote à l'oreille qu'elle ne partira pas, qu'elle restera là, et qu'elle marchera avec moi dans une ruelle, ses mains dans mes poches, avec plein de volonté (qui marche pas) de pas se déshabiller, et que je lui dirai que toute ma vie, j'ai été amoureux d'elle, même quand je ne la connaissais pas.
Pis avec tout ça, en arrière-plan, il y a une toune de Sigur Ros.
Mais pleins de fois, dans pleins d'images en noir et blanc et des fois en couleurs, je me surprend à vouloir savoir tout ce que cela serait si. 21 bonnes raisons de rêver à des nuits.
Parce que si on y pense, combien de fois sommes-nous assez prêt de ce qui serait un début et qu'on veut tout lâcher?
Mais parfois, un bras qui se frôle, une main sur un dos, 2 sourires avec des yeux.
Une amante qui donnent des idées de rouge, et de bleu, dans les matins pluvieux du mois de novembre, sous les couvertes quand il fait presque nuit, quand elle me chuchote à l'oreille qu'elle ne partira pas, qu'elle restera là, et qu'elle marchera avec moi dans une ruelle, ses mains dans mes poches, avec plein de volonté (qui marche pas) de pas se déshabiller, et que je lui dirai que toute ma vie, j'ai été amoureux d'elle, même quand je ne la connaissais pas.
Pis avec tout ça, en arrière-plan, il y a une toune de Sigur Ros.
dimanche 15 juillet 2012
Fin et début
Maintenant que je suis grand et fort, intelligent et intéressant, modeste et généreux, que je suis celui qui est le dernier à partir dans les moments difficiles, et le premier arrivé dans les moments heureux, je pars, l'esprit tranquille.
Dans mon sillage, je laisse des amours indéfinis, des pensées mensongères, des images sincères, des grands discours inachevés, des lettres d'amour anonymes.
Mais surtout, je laisse celle de tous les instants, à qui je dois ce que je suis et ce que je serai, celle qui ne peut me mentir faute de me connaître réellement, celle à qui je ferais subir tous les matins du monde.
Je m'éteins, lentement, sur cette fameuse falaise, à respirer le large, houleux et blanc, et avec mon dernier cri, j'entends l'écho de ma propre mort.
Dans mon sillage, je laisse des amours indéfinis, des pensées mensongères, des images sincères, des grands discours inachevés, des lettres d'amour anonymes.
Mais surtout, je laisse celle de tous les instants, à qui je dois ce que je suis et ce que je serai, celle qui ne peut me mentir faute de me connaître réellement, celle à qui je ferais subir tous les matins du monde.
Je m'éteins, lentement, sur cette fameuse falaise, à respirer le large, houleux et blanc, et avec mon dernier cri, j'entends l'écho de ma propre mort.
mardi 10 juillet 2012
Floue
Dans toute la splendeur de l'été qui passe trop vite, je n'arrive plus à respirer.
Mes poumons sont bouchés, exténués de compenser.
On ne se doute jamais de qu'est-ce qui arrive, quand ça arrive.
En plein dans la gueule. Avec toute la force de deux yeux qui me regardent, que j'ai du mal à me rappeler d'ailleurs, avec les mains de celle qui ne veut peut-être pas, avec les mots qui me sortent de cette fameuse prophétie du désespoir, avec la langue.
Avec tout son corps, dans des souvenirs inventés, saouls et morts de rire, seulement biens de s'allonger et de parler avec les doigts, elle me tue pour vrai, comme si je n'avais pas demandé ça, mais que je priais tous les soirs, en attente d'une image claire, indélébile, prête à servir de fantasme, la tête contre l'oreiller, les yeux ouverts, et que j'embrasse son épaule, lentement, comme une odeur qu'on met dans une bouteille.
Mes poumons sont bouchés, exténués de compenser.
On ne se doute jamais de qu'est-ce qui arrive, quand ça arrive.
En plein dans la gueule. Avec toute la force de deux yeux qui me regardent, que j'ai du mal à me rappeler d'ailleurs, avec les mains de celle qui ne veut peut-être pas, avec les mots qui me sortent de cette fameuse prophétie du désespoir, avec la langue.
Avec tout son corps, dans des souvenirs inventés, saouls et morts de rire, seulement biens de s'allonger et de parler avec les doigts, elle me tue pour vrai, comme si je n'avais pas demandé ça, mais que je priais tous les soirs, en attente d'une image claire, indélébile, prête à servir de fantasme, la tête contre l'oreiller, les yeux ouverts, et que j'embrasse son épaule, lentement, comme une odeur qu'on met dans une bouteille.
jeudi 5 juillet 2012
Le château au loin dans la mer
Autant de maux que de peine.
Avec pleins de silences cachés en dessous des couvertes.
À peine lue, à peine écoutée, et regardée, dans la couleur de ses mains, une peau inconnue, mystérieuse, en attente. Après toutes celles qui ne goûteront rien, elle sera meilleure que dans tous les faux écrits qui font pleurer, souvenirs incomplets de bordeaux et de gin.
Tout près d'une dizaine et rien de fait. Seulement du soleil et des orages, qui laissent la marque rougie de mes traces, questionnant à tord les ruelles, toutes en colère de ne pouvoir me tuer de mépris.
J'ai toute ma tête, et rien dans le coeur, crevé de toutes ces pompes.
Avec pleins de silences cachés en dessous des couvertes.
À peine lue, à peine écoutée, et regardée, dans la couleur de ses mains, une peau inconnue, mystérieuse, en attente. Après toutes celles qui ne goûteront rien, elle sera meilleure que dans tous les faux écrits qui font pleurer, souvenirs incomplets de bordeaux et de gin.
Tout près d'une dizaine et rien de fait. Seulement du soleil et des orages, qui laissent la marque rougie de mes traces, questionnant à tord les ruelles, toutes en colère de ne pouvoir me tuer de mépris.
J'ai toute ma tête, et rien dans le coeur, crevé de toutes ces pompes.
lundi 2 juillet 2012
Another game
En ce sixième jour, les symptômes recommencent.
Je suis encore seul sur le navire. Tout ceux qui m'accompagnaient sont morts de faim, de soif, ou encore délirent après avoir bu de l'eau de mer. Il ne reste que moi, seul, à espérer un secours, une bouée, ou une mort rapide.
Les seules joies qui me sortent de cette léthargie sont lorsque je me remémore cette fameuse traversée, première journée d'un périple dont personne, ni même moi, n'était capable de prédire la fin.
Accroché au mât, je fredonne les airs de départ qui jouaient lorsque, à la tombé du jour, nous sommes partis sur cette mer houleuse, prêts à se battre, et à mourir.
Je suis encore seul sur le navire. Tout ceux qui m'accompagnaient sont morts de faim, de soif, ou encore délirent après avoir bu de l'eau de mer. Il ne reste que moi, seul, à espérer un secours, une bouée, ou une mort rapide.
Les seules joies qui me sortent de cette léthargie sont lorsque je me remémore cette fameuse traversée, première journée d'un périple dont personne, ni même moi, n'était capable de prédire la fin.
Accroché au mât, je fredonne les airs de départ qui jouaient lorsque, à la tombé du jour, nous sommes partis sur cette mer houleuse, prêts à se battre, et à mourir.
samedi 30 juin 2012
Petite fleur
J'en étais absolument et irrémédiablement conscient.
Toute ma vie dans tes pupilles, je les ai cherché les couleurs. Sans jamais les trouver.
Nous nous promenions main dans la main, comme si de rien n'était, en cherchant notre chemin, pour nous perdre, et se sentir amoureux.
Nous nous sommes arrêtés près d'une fontaine. Je t'ai écrit un poème, avec des alexandrins et tout, comme si nous étions au 16e, en buvant du vin, et en écrivant nos initiales sur la pierre. Dans tes cheveux brins d'or, avec le vent, je pouvais sentir les mûres, comme ton parfum dans les couvertures humides, entre tes cuisses d'été, comme lorsque tu es sur moi, comme tes mains qui serrent les barreaux.
Je n'oublierai jamais cette journée, où il y avait ce ciel gris et jaune, et tes pétales.
Toute ma vie dans tes pupilles, je les ai cherché les couleurs. Sans jamais les trouver.
Nous nous promenions main dans la main, comme si de rien n'était, en cherchant notre chemin, pour nous perdre, et se sentir amoureux.
Nous nous sommes arrêtés près d'une fontaine. Je t'ai écrit un poème, avec des alexandrins et tout, comme si nous étions au 16e, en buvant du vin, et en écrivant nos initiales sur la pierre. Dans tes cheveux brins d'or, avec le vent, je pouvais sentir les mûres, comme ton parfum dans les couvertures humides, entre tes cuisses d'été, comme lorsque tu es sur moi, comme tes mains qui serrent les barreaux.
Je n'oublierai jamais cette journée, où il y avait ce ciel gris et jaune, et tes pétales.
jeudi 28 juin 2012
Insomnie
À chaque respiration, à chaque clignement, à chaque battement, ça fait un peu mal.
Faudrait que le coeur arrête de temps en temps, pour que je m'entende penser un peu.
Pour toutes les heures qui y seront, je ferai de mon mieux pour avancer, et prendre le temps de me dépêcher. Après les shots, et les hasards, avant que je ne m'approche du trou sans fond de ma falaise préférée, les pieds dans le vide, j'apprendrai à m'appuyer sur elle pour qu'elle me retienne, et que nous tombions tous les deux.
Je saurai ensuite où aller, caché sous le divan à boire du vin.
Dans la lueur, je mettrai ma main sur ses hanches, et sur sa peau de feu, pour la défaire.
lundi 25 juin 2012
Fin des sirènes
J'y suis.
J'y suis presque, en fait. Pour de vrai, cette fois. (?)
J'ai peut-être attendu qu'on me prenne par la main, mais j'ai quand même eu les yeux ouverts quelques fois.
Je vais la demander en mariage. De façon nette, précise, sans flafla.
Elle n'aura pas le choix. Elle ne voudra pas dire non.
Sur le coup, si elle hésite, je me ferai couper la main.
Après cela, si elle hésite encore, je me ferai couper l'autre main.
Puis une oreille, un pied, et ainsi de suite.
Et lorsqu'il ne me restera qu'un oeil, que je lui aurai prouvé mon amour, et que je la verrai sourire, je pourrai alors mourir en paix, en regardant ses cheveux blonds.
J'y suis presque, en fait. Pour de vrai, cette fois. (?)
J'ai peut-être attendu qu'on me prenne par la main, mais j'ai quand même eu les yeux ouverts quelques fois.
Je vais la demander en mariage. De façon nette, précise, sans flafla.
Elle n'aura pas le choix. Elle ne voudra pas dire non.
Sur le coup, si elle hésite, je me ferai couper la main.
Après cela, si elle hésite encore, je me ferai couper l'autre main.
Puis une oreille, un pied, et ainsi de suite.
Et lorsqu'il ne me restera qu'un oeil, que je lui aurai prouvé mon amour, et que je la verrai sourire, je pourrai alors mourir en paix, en regardant ses cheveux blonds.
lundi 11 juin 2012
Août
J'ai fait un autre rêve.
Bref, je suis assis au milieu d'un grand champs. C'est l'été, mais il fait pas trop chaud. C'est le magic hour, entre 7 et 8 heure.
Le champs, c'est un champs de blé, avec des espaces aplatis, un peu partout. Il y a un grand arbre, et j'y suis adossé.
Dans toute la grandeur du ciel, je me prends pour un personnage de Tree of life, toujours avec le reflet parfait, le bleu intense, et la courbure des nuages qui nous fait constamment penser à la grâce de la nature.
Dans cette scène, une femme (évidemment), très belle, marche lentement vers moi. Le silence est sourd, une certaine pression s'exerce sur les sons, et les arrières-plans sont très présents.
Elle est encore loin, mais je la distingue parfaitement bien. Ses yeux semblent verts.
Elle porte une robe d'été, légère, blanche, et jaune, et elle se balance dans les sillons de blés comme si on soufflait sur une marguerite.
Les cheveux pâles, presque blonds, qui viennent lui donner l'air d'un quelqu'un qui sait parfaitement et consciemment ce qu'elle représente, et quel effet elle a sur moi.
Elle s'approche, s'assoit près de moi, en effleurant à peine mon bras, avec son teint beige. Elle me demande d'où je viens, et si j'ai l'intention de rester où je suis encore longtemps. Surpris moi-même de connaître la réponse, je lui réponds que je vais y rester probablement pour toujours. Et elle me réponds qu'elle pense également rester là, adossée à l'arbre, pour toujours. Elle sourit.
Et on regarde au loin, comme pour se dire que ce n'est pas maintenant que nous apprendrons à nous connaître. Ce ne sera qu'après plusieurs jours, après plusieurs formes connues détectées dans les nuages, après avoir montré l'un à l'autre les constellations que l'on fait semblant de connaître, après toutes les nuits où l'on ne voudra pas dormir, probablement qu'après tout ça, même sans connaître notre nom, nous saurons exactement avec qui nous partagerons cet arbre.
Bref, je suis assis au milieu d'un grand champs. C'est l'été, mais il fait pas trop chaud. C'est le magic hour, entre 7 et 8 heure.
Le champs, c'est un champs de blé, avec des espaces aplatis, un peu partout. Il y a un grand arbre, et j'y suis adossé.
Dans toute la grandeur du ciel, je me prends pour un personnage de Tree of life, toujours avec le reflet parfait, le bleu intense, et la courbure des nuages qui nous fait constamment penser à la grâce de la nature.
Dans cette scène, une femme (évidemment), très belle, marche lentement vers moi. Le silence est sourd, une certaine pression s'exerce sur les sons, et les arrières-plans sont très présents.
Elle est encore loin, mais je la distingue parfaitement bien. Ses yeux semblent verts.
Elle porte une robe d'été, légère, blanche, et jaune, et elle se balance dans les sillons de blés comme si on soufflait sur une marguerite.
Les cheveux pâles, presque blonds, qui viennent lui donner l'air d'un quelqu'un qui sait parfaitement et consciemment ce qu'elle représente, et quel effet elle a sur moi.
Elle s'approche, s'assoit près de moi, en effleurant à peine mon bras, avec son teint beige. Elle me demande d'où je viens, et si j'ai l'intention de rester où je suis encore longtemps. Surpris moi-même de connaître la réponse, je lui réponds que je vais y rester probablement pour toujours. Et elle me réponds qu'elle pense également rester là, adossée à l'arbre, pour toujours. Elle sourit.
Et on regarde au loin, comme pour se dire que ce n'est pas maintenant que nous apprendrons à nous connaître. Ce ne sera qu'après plusieurs jours, après plusieurs formes connues détectées dans les nuages, après avoir montré l'un à l'autre les constellations que l'on fait semblant de connaître, après toutes les nuits où l'on ne voudra pas dormir, probablement qu'après tout ça, même sans connaître notre nom, nous saurons exactement avec qui nous partagerons cet arbre.
dimanche 3 juin 2012
Être mean, être saoul, ne pas penser aux autres, vivre vraiment seconde par seconde, partir en voyage, lire des livres juste pour lire des livres, écrire parce que c'est ta job, parler anglais, boire du vin, boire du gin, boire des martinis, boire du jack et vomir, boire des stingers et vomir, se lever tard, baiser dans la douche, se lever tard, faire l'amour le matin, être sur une plage la nuit, écrire une pièce de théâtre, partir en voyage plusieurs années, habiter à New York, avoir un apartement crad à New York, aller voir le MET, aller voir le ballet en Russie, avoir un appartement crad à Paris, vivre dans une maison dans une montagne, aimer.
samedi 2 juin 2012
2013
Il fait froid ces temps-ci. C'est beaucoup gris et bleu.
Et ça donne le goût de faire des journées pyjama.
J'ai fait un rêve magnifique, l'autre jour, quand je dormais, durant un orage.
J'ai rêvé que je faisais un pique-nique. Avec une très jolie fille.
Elle avait les cheveux bruns, ou blonds, je sais pu.
Elle parlait très lentement, les yeux pétillants, en souriant, mais je n'entendais rien.
Le ciel s'est assombri, et d'un coup, il pleuvait à mourir.
Puis, on a fait un remake de la scène de The Notebook, tsé celle qui se passe sur le quai...
Cette fille-là, plus tard, je l'ai amenée en voyage, un peu partout dans le monde.
On a appris l'anglais, et on s'est fait de nouveaux amis.
Ça fait 3 ans que je suis avec elle maintenant.
On a fait l'amour presque à tous les jours depuis.
On revient dans le coin pour Noël, mais c'est à peu près ça.
Sinon, je l'aime, elle m'aime.
Durant l'été, quand on est en Espagne, on écoute toujours L'Auberge Espagnole un samedi soir, dans des couvertes, sur un divan. Après le film, on french.
Et ça donne le goût de faire des journées pyjama.
J'ai fait un rêve magnifique, l'autre jour, quand je dormais, durant un orage.
J'ai rêvé que je faisais un pique-nique. Avec une très jolie fille.
Elle avait les cheveux bruns, ou blonds, je sais pu.
Elle parlait très lentement, les yeux pétillants, en souriant, mais je n'entendais rien.
Le ciel s'est assombri, et d'un coup, il pleuvait à mourir.
Puis, on a fait un remake de la scène de The Notebook, tsé celle qui se passe sur le quai...
Cette fille-là, plus tard, je l'ai amenée en voyage, un peu partout dans le monde.
On a appris l'anglais, et on s'est fait de nouveaux amis.
Ça fait 3 ans que je suis avec elle maintenant.
On a fait l'amour presque à tous les jours depuis.
On revient dans le coin pour Noël, mais c'est à peu près ça.
Sinon, je l'aime, elle m'aime.
Durant l'été, quand on est en Espagne, on écoute toujours L'Auberge Espagnole un samedi soir, dans des couvertes, sur un divan. Après le film, on french.
mardi 20 mars 2012
Jour 22
Je l'avais un peu prédit.
Tous ces papillons, ces querelles d'estomac, ces nuits de pas-fatigué.
Toutes ces choses qui te font écrire et penser, aimer et songer.
Toutes ces images rouges et noires.
À coup de rame sur la tête, attaché à une roche et noyé au fond du lac, j'ai joué à la funny game.
Il fait beau aujourd'hui, non?
Jour 0.
jeudi 15 mars 2012
Jour 17
Ce serait juste ça, parce que le reste a un peu pâli.
Comme de l'eau qu'on met sur de la calligraphie.
Mêmes si les mots sont moins pesés, sont moins encrés, sont embués de noir et de déraisonnements, même si les recherches n'ont jamais eu lieu, ou à peu près, que l'effort reste encré au réel, je reste confiant, que ce serait juste ça. Pour ça, pour avoir de belles images, des sérénades dans le reflet le matin, et des rires, serrés dans la douche.
mardi 13 mars 2012
Jour 15 suite
Si j'avais une seule chose à dire, une chose à faire, ce serait ça. Juste ça.
À titre de référence, c'est comme la première fois. Ça y ressemble beaucoup.
Dans l'amour, mais ça reste blanc, complètement vide, c'est le silence complet, le néant.
Je suis dans ce qui sera un souvenir sympathique, quelque chose qui n'a pas existé, et qui ne devait pas exister, des images qui seront de plus en plus floues, usées, jaunies.
Les cheveux en bataille, elle s'éprend, appuyée sur la tête de lit, les mains crispées, le sourire dans les yeux, le souffle court, les frissons, incontrôlables, les attentes, les imaginations fertiles, les appréhensions, les retournements, les yeux. La surprise. Puis l'amour.
Jour 15
Tout près, dans l'attente de rien, dans le loin du près, se cache une histoire qui n'est même pas commencée. Une histoire qui n'existe pas, peut-être pour toujours. Mais toute l'histoire est écrite, est dite, est pensée, touchée, sentie, jouis, vue, et puis morte. C'est déjà tout ça, avant même d'être commencée.
J'attends le coup de départ.
mardi 6 mars 2012
jour 8
Tout est dans la division, l'opposition.
2 coeurs se suivent. 1 perdu d'avance, l'autre perdu après plusieurs petites victoires timides.
J'irai bientôt en Irlande. Juste pour me mettre sur une falaise, dans le brouillard, et le froid humide de la forêt et des glaciers, et je crierai, de toute mes forces, jusqu'à ce que ça brûle dans le fond de ma gorge, et que ça goûte le fer.
Dans l'immensité immense de la mer, j'y jetterai tous les biens acquis au fil des années, et je repartirai avec un nouveau nom, pour trouver une femme qui voudra bien avoir quelques enfants, et m'aimer, pour les apparences.
lundi 5 mars 2012
Jour 7
J'ai senti une grande déportation.
On m'a mis sur un bateau, un très grand bateau, et j'étais le seul à bord. Pas personne qui puisse me dire comment cette osti de grosse machine fonctionnait.
Je me suis finalement échoué. Quand j'ai repris conscience, et que j'ai vu où j'étais, j'ai senti le besoin de tout écrire, de tout vomir. Ça ne m'a absolument rien apporté.
Plus tard, beaucoup plus tard, je me suis marié, malheureux, en pensant à Elle, à ses yeux en amandes, à son sourire de lionne, et à ses mains.
dimanche 4 mars 2012
Jour 6
Après tout ça, après les photos vues, les commentaires lus, les choses non dédiées, les attentions non portées, les indifférences non contrôlées (ou juste normales), après les grandes pensées qui ne mènent à rien, sauf de se dire que c'est même pas la peine de se lever, après tout ça vient l'abandon.
L'abandon au premier degré. Celui qui fait mal. L'abandon tout frais. Celui à fleur de peau, à la surface du coeur, celui qui te fait un peu remplir les yeux, qui les fait pas couler, mais presque. Celui qui te fatigue, et que tu remets en question constamment. Du coup, tu deviens fatigué, avec des yeux fatigués, des yeux touts petits, même plus capable de comprendre et de voir les signes qui te ferait sortir de tout ça.
samedi 3 mars 2012
Jour 5
Je m'attends à y penser, longtemps.
C'est pas de sa faute. En fait un peu. Mais c'est plus de la mienne. Mon psy me l'a dit. Qui risque rien n'a rien. Mon psy me l'a dit, mais c'est aussi un proverbe dans le dictionnaire.
Moi, je risque rien, jamais.
Mais on dirait que là, le risque vaut peut-être le coup. Ou peut-être pas. Mais sûrement.
Au pire, ça fait des histoires à écrire.
vendredi 2 mars 2012
Le papier collé
Je recommence à écrire, compulsivement. Et il y a seulement une raison à cela.
C'est la deuxième fois que ça m'arrive. La première fois ne s'était pas bien terminée, évidemment. N'empêche que de loin, avec du recul, ça avait du bon.
Mais cette fois-ci, c'est différent, c'est plus triste, moins facile (ou plus facile?)...
Le papier collé près de mes doigts me le rappelle. Mais c'est trop tôt. C'est trop vite. Ça me prend du temps à moi. Je suis comme ça, lent, mais souvent gagnant (en fait, je n'en ai aucune idée..).
Je ne sais pas comment ça va finir cette fois.
Je ne laisserai rien passer. Du moins, je travaille fort fort fort pour ça. Et je vais même aider la cause. Je vais pousser le jeu. Essayer de faire comme si demain n'arriverait pas. Essayer de ne pas revenir avec les mêmes excuses.
Je vous dit comment ça finit, bientôt. Ou, peut-être, comment ça commence.
mardi 21 février 2012
Ptit suivi
Allez, je vous donne des nouvelles. Go.
Le projet X avance. Il avance beaucoup. Il me reste à scénariser quelques trucs, mais les grandes lignes sont là. Bien écrite.
Je vous en donne un extrait? Ok debord. C'est un extrait du segment «LA FOLIE».
Elle a les cheveux tellement fin, la manière qui sont toujours placé, toujours... toujours comme faut. Quand elle sort de la douche, elle se met une serviette, juste au dessus des seins, qui lui arrive juste en bas des fesses. Elle a comme un peu d'eau entre les 2 omoplates. Tu peux pas t'empêcher de mettre ta main là, ou juste de l'embrasser dans le cou, en haut de la petite courbe de son épaule. Elle sent tellement bon, les mûres, avec du coconut.
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