dimanche 28 novembre 2010
Plein de bon sens
samedi 28 août 2010
Clé
vendredi 30 juillet 2010
Les étreintes
jeudi 22 juillet 2010
Le choix de porcelaine
jeudi 15 juillet 2010
Post-
vendredi 9 juillet 2010
Tu as de belles jambes.
dimanche 4 juillet 2010
Portuguaise
lundi 21 juin 2010
Constat
samedi 12 juin 2010
Pi
samedi 29 mai 2010
Sentir l'hiver
mardi 18 mai 2010
«Tu m'as-tu dit fuck you?»
jeudi 13 mai 2010
Pendant tout ce temps...
Grâce à des études précédentes, on savait déjà que les gens sensibles sont souvent timides et introvertis, qu'ils sont plus facilement effrayés, qu'ils sont davantage affectés par la caféine, qu'ils n'aiment pas le bruit ni les foules. Les enfants pleurent facilement, ont des pensées profondes et posent souvent des questions inusitées. Parce que leur sensibilité semble générale, ils ont tendance à observer avant d'agir.
Est-ce perdant d'être sensible? Pas du tout, s'entendent les biologistes. Si les individus sensibles - que l'on trouve au sein de plus de 100 espèces animales - sont toujours minoritaires, ils présentent un avantage évolutif dans des situations potentiellement dangereuse, au moment de faire un choix difficile ou lorsque l'occasion demande de l'ingéniosité.»
lundi 10 mai 2010
Into the sun?
jeudi 6 mai 2010
Mirrorball
We kissed like we invented it
And now I know what every step is for
To lead me to your door
Know that while you sleep
Everything has changed»
dimanche 2 mai 2010
Petit soleil
Comme pour te dire une promesse petit soleil. Sans la tenir, mais essayer.
Tu avais encore le doigt sur ma fesse gauche, et je dormais, en faisant semblant. Juste le temps que les mèches, bien placées malgré les élans, retombent sur tes yeux. L'oreiller presque déchiré sentait les fruits, témoin des cambrures, des coups et des orgasmes.
Tu soufflait sur mon oreille, et tes cheveux me réveillaient doucement avec l'odeur du blanc, du néant arrosé de roses, et le blond ramenait en pensée les regards qui n'en finissaient pas.
Toute la journée se passait au lit. Le soleil n'était qu'un passager qui repartait bien vite, prêt à s'éteindre pour l'ambiance. Tu riais, impossible à mentir et à cacher. Ma tête appuyée sur ta cuisse près de ton sexe, encore chaud et pris de spasmes, je caressais la ligne du fleuve, creusée après une vie de sorties en mer, incomprise et déchaînée par les vagues meurtrières des aurores. Seulement des corps qui brillent de sueur, des langues et des lèvres rougies par l'ardeur. Des images flous, des gestes qui ne s'ennuient jamais, comme des promesses à répétition.
Assise près de la fenêtre, le son qui s'échappait du mur vide accentuait tes soupirs. Tu paraissait dès lors plus jeune, presque complètement inconnue à cette vie, comme si tu n'avais jamais accepter de venir sur moi, pour te coller sur mon ventre en mordant mon épaule, les yeux noirs, malade de remords et de pitié. Mes étreintes n'y changeait rien.
Il te retrouvais nue, en pleine nuit, debout devant le miroir, à pleurer, te demandant si tu avais choisis le bon regard. Il flattait tes hanches, ta peau froide, si blanche, parfaite. Et tu le regardais pour le consoler de ne pas te croire.
Tâché de sang, battu, violé, puis sauvé par mes amours imaginaires. Tout le temps, à jamais, sans regarder derrière, nous avions compris, et j'étais bien là, seul, comme dans un film.
(...)
lundi 26 avril 2010
Écrit fictif immoral.
D’avoir été son amant ne m'avait rien apporté. Chaque fois, je venais en elle, et alors qu'elle était toujours étendue, nue, sur les draps entremêlés, je mettais mon pantalon en m'essuyant, et je marchais déjà vers la porte. Elle restait là, immobile, en sueur, les yeux presque encore fermés par l'effort, comme endormie, sans avoir le temps de dire un seul mot, tout au plus de soupirer. Seule une larme venait à m’atteindre, avant que je claque la porte, net.
Depuis dix ans, je glissais sur des femmes qui m'étaient totalement indifférentes. Mais elle avait été ce qui était le plus près d’Elle. Ce qui lui ressemblait le plus. Avec ses seins, le mamelon bien ressorti, bien pris entre mes lèvres, frissonnant au moindre contact de lumière. Et elle ne pesait rien, de sorte que je pouvais la posséder contre le mur avec un seul bras, sous les fesses, en lui tenant la nuque pour bien plaquer sa bouche contre la mienne, et pouvoir la boire.
Mais comment, donc, en étais-je arrivé à revenir vers elle. Et pourquoi prenais-je le temps de la faire sentir aimé. Je lui soufflais des mots avec une douceur que je n'avais jamais eue, même en amour. Mes yeux envers elle étaient plus amoureux encore que dans une baise de rupture. Et mes doigts étaient plus curieux que lors de ma première fois.
Et je revenais irrémédiablement vers elle, vers son sexe. Je crois que, en la possédant, je voulais sentir ses yeux me regarder avec admiration, se poser des questions, ne pas comprendre le personnage. C'était peut-être pour moi, que je la baisais. Mais elle, elle ne m'apportait rien. Sinon peut-être des larmes.
dimanche 25 avril 2010
Latent
samedi 24 avril 2010
Cerca de tu corazón
vendredi 16 avril 2010
Les sentinelles
Nous étions plus jeunes à l'époque. Encore saoulés par l'amour des premiers jours, des nuits blanches de découvertes et de langues, des poèmes insensés sur les parties du corps et des phrases dites sans raison.
C'était la première fois que je t'avais donné rendez-vous. Nous nous étions vus souvent, avant cette soirée, mais il y avait toujours eu ce quelque chose de plus formel, une barrière de concessions et de convenances. Mais ce rendez-vous était spécial, tu avais dit oui sans hésiter, en offrant tout de suite d'apporter la bouteille, tu m'avais laisser choisir le resto, et tu avais pris congé le lendemain, pour en profiter que tu disais.
C'était en août, et le temps était encore relativement doux. C'était une soirée noire, sec et chaude. Tu es arrivé avec une petite robe rouge et blanche retenue par deux minces bretelles, déposées sur les fines courbes descendantes près de tes épaules, celle de droite cachant un grain de beauté, accentuant le désir que j'avais de cacher mon souffle dans le creux de ta nuque, puis derrière l'oreille, te faire soupirer de frissons. La robe laissait paraître ton dos, rose, que j'imaginais déjà couvrir de baisers et de mots, jusqu'au matin, dans une chambre inconnue, toute en blanc et en couvertures, coupé de tout, où seule l'orangé pourrait nous sortir de cette dimension, ni vivants ni morts.
Tes yeux brillaient, et en souriant, tu avais cette petite ligne près des yeux qui prouvait que ce rire était sincère, et fébrile aussi. Tu m'as embrassé sur la joue, en prenant mon bras, tellement doucement que mes jambes ont fléchis. Mais tu avais cet espèce de voile, ce questionnement, que je n'arrivais pas à cerner, pour l'instant.
Nous étions sur le pavé, rue Duluth, et les lanternes faisaient miroiter le jaune et le rouge dans tes pupilles. Avant d'entrer dans le restaurant, tu m'as pris la main pour m'arrêter. Tu m'as légèrement tirer vers toi, pour que je me retourne, et tu t'es avancé, très lentement. Ta robe rebondissait presque sur ta poitrine qui retenait un cœur que je sentais complètement affolé. Ton souffle réchauffait mes lèvres sèches. Tu n'as pas détourné ton regard de mes yeux une seule fois, et tu t'es encore approché. Je sentais sur moi la pointe de tes seins, tu étais chaude, mais tu frissonnais, et tout s'est enveloppé autour de nous. J'ai déposé ma main sur ta hanche, pour te coller sur moi, pour t'inviter. Tout s'est évanoui.
Puis tu m'as embrassé.
Très doucement, juste en déposant tes lèvres. Tes doigts sur ma nuque, tu me retenais, comme si tu avais peur de perdre ce moment, que les oiseaux s'envolent. Je te serrais contre moi, pour te rassurer, pour attendre l'automne, avec toi.
Avec ton autre main, tu rapprochais ton sexe de ma cuisse, déjà vibrant de demandes et d'inconnu. Et en collant tes lèvres sur mon oreille, en murmurant, tu m'as demandé de t'emmener. Je t'ai regardé, pour te sourire, puis nous sommes partis, les mains ensemble.
Cette nuit-là, au delà des bruits et des sentinelles, les échos de nos cris et les regards ont réduis à néant le reste de nos jours, à présent inutiles.
lundi 12 avril 2010
Vénus
Tellement de gestes dans un si petit instant, sermons des promenades, près des peupliers et des cailloux. Dans l'attente lascive de la chute, près des lamentations. Les effluves inconnues se mélangent, et effritent celui qui ne fait que vouloir. Dans un profond chagrin, il se perd, et se cognent aux murs de sel, érigés des larmes de celle qu'il fait pleurer.
jeudi 8 avril 2010
mercredi 7 avril 2010
Lapse
Les soirs de mai, près du jour, on entendra les sanglots des rêves imparfaits, les orgasmes incompris, et les histoires sans nom. Seulement pour faire beau. Et dans ce grand souffle d'hiver, il s'entendra penser à l'amour.
Mais bientôt, il n'en restera rien. Les yeux effacés par les Yeux, les mots effacés par les Mots, plus nombreux, en furie contre le monde, en manque de chaleur. Les lèvres sur son cou, ils tueront tout ce qui a été fait, pensé, et dit.
Ils s'arrêteront pour nous montrer leur desseins, leurs intentions pour l'amour, pour le crier. Prêts à tout pour se toucher, se prendre, brûler les envies et les tordre pour qu'il n'en reste que les os. Sans savoir vraiment qui sont ces inconnus qui les regardent, main dans la main, ils descendront dans le lac, près du parc où ils se sont rencontrés.
Et dans quelques années, las de vouloir trop aimer, il reviendra jouir dans l'ombre du souffle d'hiver.